Initiation
des jeunes filles chez les Mambay
INOUA KAMI TAO PAYANFOU
Danse traditionnelle : DZah Sagn
Le contenu
1. DZAH-SAGN
2. Les enseignements du respect
3. l’Art culinaire
4. Femme au foyer
5. La virginité
1. DZAH-SAGN
Elle est une danse traditionnelle initiatique de la jeune fille qui vient de voir ses premières règles. A la différence de l’initiation du jeune garçon qui se passe en brousse pour une période allant au plus au plus trois mois, la jeune fille dont il est question ici observe cette période à domicile des parents. S’il y a coïncidence que plusieurs filles arrivent à voir leurs premières règles le même mois alors la cérémonie est organisée pour l‘ensemble.
Au cours de cette danse qu’assistent seulement les femmes, il y a des phases (axes) qu’il faut nettement souligner : les enseignements du respect, l’art culinaire, femme au foyer, la virginité.
2. Les enseignements du respect
Le respect est quelque chose qu’on cultive chez le Mambay, puisque c’est tout l’environnement social du jeune garçon ou de la jeune fille qui est attentif au comportement de ceux-ci, leur agissement, leur façon de parler, de penser, la capacité de faire quelque chose sous pression pour servir autrui. Plus spécifiquement la jeune fille mérite davantage d’attention car dès la prime enfance (dans l’antiquité) elle est déjà proposée pour une union prochaine avec un tel. Alors les parents et même tout le village comme la solidarité était une chose précieuse en Afrique, sont engagés à la réussite nuptiale, familiale et maternelle de ladite jeune fille. Lui sont prodigués au cours de cette rite initiatique les conseils comme : Ne « marche » pas sur les hommes avec les chaussures, ne parle pas à haute voix à un homme, ne fixe pas longtemps ton homme, toujours lui réserver de l’eau chaude, il faut conserver le ventre de ton mari, comment donner de l’eau, etc.
3. l’Art culinaire
La période initiatique chez la jeune fille ne dure pas plus d’une semaine ; cette période comprend juste le temps que mettent ses menstrues trois, quatre… sept jours pour pouvoir tout donner à la future femme.
Au cours de cette période également la préparation des mets les plus prisés chez les Mambay est apprise par la jeune fille (Nnahh Sagn’nba, c’est généralement les mets de poisson).
4. Femme au foyer
Cette jeune fille est préparée aussi dans cette période, en attendant le faire au jour le jour par ses parents proches (tentes, marâtres, belle mère…) ; il y a pour cela des femmes spécialisées au village pour donner ce cours à la jeune fille : être femme au foyer, c’est appartenir entièrement au mari, dresser son lit, lui laver le dos, un en-cas (un petit quelque chose à manger) doit toujours être prêt au-dessous du chevet du lit pour le mari. Pour maintenir sa propriété il est appris à la jeune fille comment fabriquer par elle-même les garnitures traditionnels à base des fibres d’écorces spéciales. Ces garnitures s’appellent en Mambay « Nahoori »
3. l’Art culinaire
4. Femme au foyer
5. La virginité
Cette phase est plus importante pour les jeunes filles qui viennent de voir leurs premières règles. Il est organisé pour celles qui sont en cours d’initiation et même celles quoi l’ont déjà subit des séances obligatoires de la mesure de virginité (li-môôna) cette séance est opérée par toujours les femmes spécialisées qui le font grâce à leur plus gros orteil dont l’ongle est taillé et tout est nettoyé à un savon traditionnel ; l’orteil de la spécialiste est en train d’être introduit dans le vagin de la première venue (les filles sont alignées). Si l’orteil entre alors l’hymen est coupé alors la fille n’est plus vierge, si alors l’orteil de la spécialiste n’arrive pas à entrer alors notre jeune demoiselle est vierge. Il faut signaler là qu’il arrive des cas très rares à l’époque de trouver une qui est déviergée. Ce qui « sauvait » ces jeunes filles à être vierge c’est qu’elles allaient en mariage précoce. La différence aujourd’hui les filles prennent de l’âge et sous la poids de l’âge l’hymen s’affaiblit et se coupe sans rapport sexuel, il y aussi le port de lourdes charges sur la tête qui peut aussi faire céder cette lamelle et évidemment le sport pour celles qui vont à l’école aujourd’hui le détériore aussi.
La virginité gardée à l’époque chez la jeune fille quand le mari découvre à la première pénétration qui est sanglante (tachant le lit) alors c’est la fête dans les deux familles. Toutes ces rites initiatiques se passaient accompagnées des danses adéquates, danses au cours desquelles des sévices corporels atroces ne sont pas de côté. On les appliquait, ces sévices beaucoup plus pour discipliner les enfants. Comme à l’initiation des garçons, les filles sont nourries aux mets traditionnels les plus parfumés. Le poisson se trouvant au centre de leur alimentation, il faut exclure les silures et le capitaine.
…. A suivre…. |