Le Sous-préfet de l’Arrondissement de BIBEMI
exclut toutes les communautés Mambay du grand
«Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC)»
Yaoundé, le 11
novembre 2010
OUMAROU Mamoudou
Le Secrétaire Général de
DILOMA
Introduction
Après une courte période au commandement comme Sous-préfet dans l’Arrondissement de BIBEMI, période feutrée de mégalomanie, de complexes, d’hypocrisie et du sabotage de la politique du renouveau du Président PAUL BIYA par l’exclusion des certains groupes sociaux, M. KAMSU DAVID se repent et implore du pardon auprès des chefs traditionnels et populations Mambay, qu’il a durant son règne de courte durée humiliés, frustrés et méprisés.
En effet Monsieur Le Sous-préfet, chaque fois qu’il se rend dans des villages Mambay, après avoir mangé et bu du bon vin (fruits de contribution des populations villageoises), se met à insulter publiquement des chefs des villages devant leurs sujets, femmes, enfants et les étrangers. De tels délires ont été répétés à KAKOU, le 10 mai 2009 et le 1er mai 2010 devant beaucoup de témoins, dont l’Honorable ADJOUDJI Ahmadou l’actuel député de l’Arrondissement de BIBEMI.
L’Administrateur Civil Principal de Classe Exceptionnelle KAMSU DAVID, de part des injustices qu’il entretenait dans l’Arrondissement de Bibémi, n’était pas loin de provoquer une révolte populaire au point de faire basculer tout le Cameroun dans des conditions inconfortables.
Les catégories d’injustices que cet administrateur civil pratiquait en tant que Représentant du Chef de l’Etat, peuvent être à l’origine des meurtres, des révoltes, des coups d’état, des soulèvements des populations, et même des attentats orientés vers des personnes bien précises.
Ces catégories d’injustices peuvent aussi pousser des individus abusés et déprimés vers un nouveau formatage de mentalité et à collaborer avec des groupes terroristes de tout bord, parce que le nouveau formatage de mentalité peut alimenter une source de haine et de violences envers un individu, un groupe d’individus, un groupe ethnique, un ensemble d’intérêts.
M. KAMSU DAVID, ingrat et ignorant de la sensibilité socioculturelle va jusqu’à exclure par une décision administrative toutes les communautés Mambay du grand « Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC) ».
Le
contenu
1. Le Sous-préfet
de l'Arrondissement de Bibémi implore le PARDON du peuple Mambay
2. Le Sous-préfet en quête du pardon.
Qu’a-t-il fait exactement ?
2.1. Le début des agitations de Monsieur
Le Sous-préfet
2.2. Le territoire de commandement de
M. KAMSU DAVID hébergeait des étrangers armés
2.3. Qui sont ces étrangers armés dans
la Sous-préfecture de M. KAMSU DAVID ?
2.4. Les péchés du Sous-préfet de
Bibémi
2.5. Des étrangers armés étaient-ils
venus déstabiliser le Cameroun ?
3. Le Sous-préfet KAMSU DAVID ne
comprend pas la Signification du RDPC
4. Conclusion
Annexe:
A). Décision du Sous-préfet excluant les Mambay
des peuples Camerounais
B).
Convocation des jeunes Mambay par le Sous-préfet et qui ont fait l’objet de jugement
au
tribunal coutumier du Lamido de BIBEMI
C). Carte géographique de la Zone Mambay
1. Le
Sous-préfet de l'Arrondissement de Bibémi implore le PARDON du peuple Mambay
Le Sous-préfet de
l'Arrondissement de Bibémi se repent et implore le Pardon auprès du peuple Mambay qu'il a des années insulté et méprisé. Il se dit avoir
cru aveuglement à son Adjoint
le sieur Halidou Djeilani, pourtant Mambay.
Le Sous-préfet se dit partant en retraite et ne
souhaiterait pas avoir des problèmes pendant sa retraite. Il aimerait
aussi rencontrer le Secrétaire
General de DILOMA, qu'il a insulté sans toute fois l'avoir
connu physiquement. Il aimerait le rencontrer pendant l'Assemblée Générale de DILOMA
qui aura lieu en décembre 2010 à BISSOLI, pour que ce dernier lui pardonne.
Le Sous-préfet répète "Pardon, Pardon, Pardon ..." auprès
des chefs Mambay. Mais le Secrétariat Général de DILOMA exige un écrit officiel
pour cet acte et en plus une indemnisation de plus de trois millions (3.000.000)
francs à verser au Chef de Kakou, S.M. OUSSOUMANOU SAIDOU, qui a été
insulté le 10 mai 2009 et le 1er mai 2010 par le Sous-préfet
devant les Mambay et les étrangers.
Le Secrétariat Général de DILOMA
a communiqué ses exigences à M. Ahidjo Haman, le Secrétaire Local
Exécutif de DILOMA de Garoua.
Le Sous-préfet de
Bibemi, Administrateur
Principal de Classe Exceptionnelle KAMSU DAVID, se voit sans pouvoir et en train
de demander un jour un service à un Mambay assis dans un bureau
quelque part. Pour cela il a déjà des soucis. Il croit aussi à la mort. Mais quand il était au commandement, il ne croyait ni à la RETRAITE ni à la MORT. La retraite l'a déjà rattrapé.
La mort viendra aussi rien à faire! Le monsieur a des soucis. Il se repent.
Les Chrétiens
pardonnent facilement.
Mais les Mambay ne sont pas tous des Chrétiens ! On estime seulement 5% des Mambay chrétiens.
Il reste maintenant à savoir si ces chrétiens croient encore à l'EMOTION de JESUS CHRISTUS, qui dit en
d'autre version que "si on te donne un coup de pied violent de 1000 Kg-force
dans les fesses et apprête ta gueule pour que tu encaisses un coup de massue (1000
Kg-force) de baseball sur les dents".
On estime également 90% des Mambay comme Musulmans.
Mais l'Islam n'enseigne pas la PASSION de JESUS CHRISTUS. Et aux yeux des Mambay, Le Sous-préfet est un INFIDELE, UN KAFIR, UN ANIMAL
VAUT ENCORE MIEUX QUE LUI. Il sera responsable du châtiment
prévu par ALLAH dans le CORAN de son vivant et même après sa vie terre, rien à
faire !
Le CRANE des
ancêtres du Sous-préfet ne
peuvent encore rien contre l'Esprit
de ALLAH. Ces ancêtres n'ont pas accepté JESUS CHRISTUS comme
leur sauveur personnel pour bénéficier de sa protection. Cela est une réalité. Monsieur le Sous-préfet a conscience de la mort, l'invisible à côté de la retraite, qui est
inévitable et qui arrive à grands pas dans sa direction. Rien à faire !
2. Le
Sous-préfet en quête du pardon. Qu’a-t-il fait exactement ?
On dit souvent «qui s’agite devant
un meurtre suspect, s’accuse».
2.1. Le début des agitations de Monsieur Le Sous-préfet
Le courroux du Sous-préfet
de Bibemi envers les Mambay est que les Mambay ont écrit le 1er mars 2010 aux autorités supérieures (MINDEF, PM et SED) et au Président
de la République du Cameroun en leur demandant le stationnement des forces de maintien de l’ordre dans leur zone, pour assurer leur sécurité. Ceci s’est passé exactement suite aux agressions multiples à domicile toutes les nuits dans les villages Mambay du Cameroun. Ces agressions ont humilié certaines personnes âgées et fait des morts, des blessés et des pertes de fortunes en nature (des dizaines des bœufs vendus pour les rançons) et en espèces de plus de soixante millions (60.000.000) francs.
Après des lectures attentives
des messages des Mambay, les autorités camerounaises ont déployé dans la zone
concernée (la région du LAC Naba’arah) des militaires spécialisés (BIR) pour un
temps et ont substitué par la suite des stationnements multiples de ces BIR par
la création d’une base militaire à FIGUIL composée de forces mixtes (BIR et
Militaires) de 100 hommes. La base militaire de FIGUIL donne satisfaction et honore
les autorités camerounaises de bienveillance.
L’arrivée des BIR partis de
Yaoundé (selon les dires des BIR aux populations d’accueil) à KAKOU et KALAO
(Arrondissement de Bibemi) et BISSOLI (Arrondissement de Guider), a bel et bien
surpris toutes les autorités administratives et traditionnelles des
Arrondissements de BIBEMI, FIGUIL et GUIDER.
Le Sous-préfet de BIBEMI se
mit alors en colère et se prit contre les Chefs Traditionnels Mambay, en disant
qu’ils ne devraient pas alerter Yaoundé et surtout donner des informations au
Secrétariat Général de DILOMA.
2.2. Le territoire
de commandement de M. KAMSU DAVID hébergeait des étrangers armés
Le Sous-préfet oublie que les
Mambay ont découvert dans son territoire de commandement des étrangers BLANCS
parlant ARABE et FRANÇAIS et qui étaient les chefs des gangs des opérations
que le Secrétariat Général de DILOMA qualifia de « Situation de
Guerre Civile » dans le document lu par le
Président de la République lui-même. On peut lire ce document de 43 pages sur le site web de DILOMA, à savoir sur les pages: http://dilomanatibom.fr.gd/MessageAuPr.htm
et http://dilomanatibom.fr.gd/RecitAg.htm
Le Sous-préfet de BIBEMI étant le Représentant du Chef de l’Etat dans l’Arrondissement de Bibemi en
général et auprès des populations Mambay en particulier, il relevait donc de
son devoir de pouvoir protéger tous les coins de
son territoire de commandement y compris les villages Mambay. Mais
il ne l’a pas fait, parce que disent certaines sources villageoises, qu’il serait
même au courant du séjour des étrangers dans son arrondissement.
La brigade territoriale de
gendarmerie de PADARME ne pouvait pas aussi voir les étrangers armés, parce que
ces derniers avaient établi leur campement dans les montagnes. Ce sont des
paysans en quête de plantes médicinales et de bois de chauffe dans les
montagnes qui se retrouvent le plus souvent nez-à-nez, en face de ces étrangers
armés.
Ces étrangers se
nourrissent bien en brousse. Ils ont de l’embonpoint. Leur peau luit comme
celle de haut fonctionnaire, selon les déclarations des paysans.
2.3. Qui sont ces étrangers armés dans la Sous-préfecture de M. KAMSU DAVID ?
La question que l’on doit se
poser est de SAVOIR QUI SONT CES
ETRANGERS ARMES ?
Eh bien, les langues
parlées par ces étrangers donnent déjà une idée sur leur origine. On peut dire
sans réfléchir qu’ils sont du Maghreb. On doit aussi se demander s’ils sont des
terroristes, des mercenaires ou des coupeurs de routes. Pour cela on
ne peut qu’émettre des hypothèses. Et une hypothèse est tout juste un
instrument de guide dans la recherche des solutions à nos préoccupations ici, à
savoir « Qui Sont Ces Etrangers Armés » ?
Hypothèse N°1:
Si ces étrangers armés sont
des coupeurs de routes ; dans ce cas précis, on sait qui travaille avec
eux. Beaucoup des sources sont révélées à ce sujet :
- on a par exemple les travaux de
recherches académiques du Professeur ISSA SAIBOU, l’actuel Directeur de
l’ENS Maroua ;
- Il y a aussi des informations de
bouche à oreilles et témoignages des populations du Grand-Nord
Cameroun ;
- Les Chefs traditionnels du
Grand-Nord connaissent le plus souvent qui travaillent avec les coupeurs
de routes.
Hypothèse N°2:
Si ces étrangers armés sont
des terroristes, et cela est aussi probable étant donné qu’un groupe de
terroristes opèrent depuis longtemps dans le Maghreb. On convient qu’ils sont
du Maghreb connaissant leurs langues parlées (Français et Arabe). S’ils sont
donc des terroristes, de quels groupes sont-ils ? Les terroristes ont quoi
de particulier contre les populations Mambay du Cameroun ? Mais on
sait aussi que les terroristes ne vont pas combattre les pauvres populations
Mambay, étant donné que ces populations ne représentent aucune menace pour le
terrorisme international.
Les terroristes combattent généralement
des systèmes d’intérêts des cibles particulières. Mais quels systèmes
d’intérêts dans la région du Lac Naba’arah ont pu attirer les
terroristes ? Là on convient qu’il n’y a rien du tout, à part le mode
de vie modeste des paysans démunis et rongés par la pauvreté.
Les terroristes sont de
différents groupes, dont AL QAIDA, le groupe qui finance le plus les projets
des autres groupes terroristes, si les projets sont jugés importants et les
cibles bien choisies. Tous les groupes terroristes ont tous plus ou moins les
mêmes cibles : les systèmes d’intérêts des grandes puissances ;
les collaborateurs de grandes puissances inscrites dans la liste de
leurs cibles.
Et si ces étrangers armés
sont du groupe AL-QAIDA, on peut encore se poser la question de « savoir
s’il existe des symboles d’attraction pour eux au Cameroun ». A cette
question on peut encore avancer l’idée de dire que les Etats-Unis d’Amérique ont
l’une des plus grandes de leurs ambassades au monde au Cameroun et que le Golfe
de Guinée est aussi parmi les régions les plus agitées et des grands intérêts
des puissances étrangères actuellement au monde.
Hypothèse N°3:
Si ces étrangers armés sont
des mercenaires ; la question serait de savoir : qui les héberge
dans notre zone et plus précisément dans la chaîne des montagnes de KATCHEO.
En jetant un coup d’œil sur la carte
géographique du Cameroun, on constate que la zone Mambay est bien située sur
la ceinture des montagnes et des massifs reliant le Nigeria au Tchad, en
passant par la Région du Nord au niveau où la carte est beaucoup plus rétrécie.
On peut considérer quatre tronçons de cette ceinture, dont :
a).
le premier est l’ensemble
composé du plateau Bauchi au Nigéria et les chaînes de montagnes TINGELING, KANGOU
et PESKE ;
b).
le deuxième est
l’ensemble composé de la chaîne de montagnes de PESKE, les massifs de SORAWEL
et la montagne de OURO HAOUSSA ;
·c).
le troisième est la
longue chaîne de montagnes (environ 30 km) de KATCHEO composée de Mt Lambey, Mt Ti Ka’tallé, Mt Ra’agu, Mt Waâh, Mt Ka’ang, Mt Bongor et Mt
Manga.
· d).
le quatrième est la
chaîne de montagnes de DOUEI, située au Sud de LAC-LERE au Tchad.
Les
bandits se déplacent dans cette ceinture de montagnes et massifs
sans se faire inquiéter. Leur mouvement
est rythmé par la rotation hebdomadaire des marchés locaux, par exemple les
marchés de PADARME, ADOUMRI, PITOA, BEILA, FIGUIL, BADADJI, BATAO,
BOULA-IBIB pour ne citer que ceux là.
2.4. Les péchés du Sous-préfet de Bibémi
Monsieur KAMSU DAVID,
avant de prendre ses fonctions de Commandement sur l’Arrondissement de BIBEMI,
devrait d’abord contacter les élites, fils et filles de la région pour
s’informer sur des points essentiels et la conduite à tenir. Ces points sont
par exemple :
- la sensibilité socioculturelle,
- l’économie de la région,
- la sécurité dans la zone,
- le niveau du développement de l’éducation,
- le niveau du développement de la
couverture sanitaire,
- les infrastructures routières,
- les différentes associations
culturelles existantes, qui constituent des socles indispensables pour
asseoir la politique du Renouveau (RDPC) ;
- les différents comités de
développement existants, qui constituent les socles indispensables pour
faire participer les populations au développement du pays de façon participative ;
- etc.
S’il avait fait cela et
avait compris que sa réussite dépendait de l’aide
des élites et des populations locales,
il serait heureux d’avoir bien travaillé pour conduire son arrondissement dans
la voie du développement.
Mais Comme il ne l’avait
pas fait, parce que s’étant peut-être ingéré dans des clivages interethniques
et des luttes internes des élites locales, il s’est heurté à des problèmes
multiples, dont :
- le mépris de certains groupes
sociaux ; les Mambay sont brimés et des sous leur sont escroqués. Il
les convoque régulièrement à Bibémi, utilisant le cachet rond de sa
Sous-préfecture, donc le sceau de l’Etat, et les conduits devant le Lamido
de Bibémi pour être jugés ;
- les manifestations de l’insécurité
caractérisée par les enlèvements des enfants et les agressions nocturnes à
domicile dans des villages Mambay ;
- le conflit avec l’Association
Culturelle Mambay (DILOMA), la plus grande association Mambay au
monde, travaillant aux côtés des états tchadien et camerounais, tant
dans la sécurité que le domaine de développement communautaire;
- les injures publiques à l’encontre
des chefs traditionnels Mambay devant leurs sujets, leurs femmes et enfants
et devant les étrangers. Le 10 mai 2009 et le 1er mai 2010,
pendant la tenue du Comité de Développement de la Région de Bolgui (CODEBOL), il se mit ouvertement à insulter Sa Majesté OUSSOUMANOU
SAIDOU, le Chef du village Kakou pendant près de 30 minutes. Les
villageois ont regretté d’avoir cotisé des sous pour l’accueillir avec des
repas costauds et des bouteilles de vin et de liqueur.
- Les injures publiques à l’encontre
des élites Mambay devant des populations Mambay et devant les étrangers. Le
10 mai 2009 et le 1er mai 2010, pendant la tenue du Comité de
Développement de la Région de Bolgui (CODEBOL), il se mit aussi à insulter Le Secrétaire Général de DILOMA, alors qu’il ne l’a jamais connu.
L’insulté n’était même pas présent ces jours-là (en 2009 et 2010).
- Le Sous-préfet de Bibémi reproche aux populations Mambay leur adhésion massive à l’Association
Culturelle Mambay (DILOMA) et que DILOMA enseigne la curiosité aux
Mambay. Il avait aussi qualifié tous les Mambay qui avaient pris part à
l’assemblée générale de DILOMA en décembre 2008 à Kakou, de voyous.
Lui-même, avait boycotté cette assemblée et avait envoyé des missives aux
autres autorités traditionnelles et administratives du Mayo-louti et de la Bénoué et même à certaines autorités tchadiennes, leur demandant de ne pas prendre part à
cette assemblée des Mambay. Or tous les chefs traditionnels Mambay du
Tchad et du Cameroun étaient présents à cette assemblée de plus de
cinq mille (5.000) personnes. Les chefs Mambay sont donc des
voyous. Il avait réussi à pratiquer cette malveillance par l’intermédiaire
de son Adjoint HALIDOU DJEILANI, un fils Mambay, originaire de KAKOU.
- Le Sous-préfet de Bibémi a beaucoup péché. Sa demande de
pardon peut être facilement accordée par les Mambay, si elle est écrite et
accompagnée d’autres choses symboliques. La demande écrite sera archivée
au sein de DILOMA et dans des chefferies Mambay et fera partie de
l’histoire du peuple Mambay.
2.5. Des
étrangers armés étaient-ils venus déstabiliser le Cameroun ?
Considérant l’hypothèse
N°3 du chapitre 2.3, nous
avons encore en mémoire des mercenaires partis de l’EST du Tchad et qui
voulaient déstabiliser le régime du Président tchadien IDRISS DEBY ITNO. Nous
savons aussi que ces mercenaires ont été dispersés par l’armée nationale
tchadienne. Ces mercenaires n’ont pas actuellement un noyau de cohésion solide et
certains d’entre eux errent dans des brousses et se font le plus souvent
employer par des gens égoïstes et avides de richesses. Si donc ces étrangers armés
sont des mercenaires et que certains veulent peut-être les utiliser pour déstabiliser
le Cameroun à partir du bassin des fleuves Mayo-Kébi et Mayo_louti, les populations
dudit bassin ne vont pas collaborer avec eux, c’est la raison pour laquelle les
populations Mambay avaient exigé dans leurs écrits au MINDEF, SED, PM et PR que la seule personne à intervenir devait être le Président Paul Biya lui-même
et que la sécurité devrait régner dans leur zone.
Et pourquoi donc vouloir
héberger des étrangers armés dans la zone Mambay ? Ceux qui
connaissent le peuple Mambay savent que ce peuple n’est pas trop curieux et se
pose pas trop des questions sur les gestes des autorités administratives et
traditionnelles dans leur région. Donc on sait que le peuple ne pourra pas
aussi émettre même des soupçons sur ces étrangers armés. Les Mambay croient
aveuglement à tout ce qui se fait dans les bureaux des autorités
administratives. Ils croient même que l’escroquerie dont ils sont victimes
chaque jour relève de la légalité. Mais en réalité ils n’ont pas tellement tord
dans la mesure où selon eux l’Etat est tout. Ils disent que l’Etat valide les
pièces officielles (actes de naissance, cartes nationales d’identité, diplômes,
etc.), que l’Etat donne du pouvoir à un individu. Donc même l’escroquerie et
des injustices dont ils subissent font peut-être partie du pouvoir que l’Etat
donne aux autorités qui les commandent.
Le Cameroun est
à quelques mois seulement des grandes échéances. Les hommes politiques sont-ils tous
sincères ? Et même au sein d’un même parti politique, est-on
unanime ? N’y-a-t-il pas d’oppositions internes au sein d’un même
parti politique ?
Voila autant des
questions à se poser quand on sait qu’il y a des mouvements des hommes
étrangers armés qui traversent régulièrement notre pays au niveau de la
ceinture des montagnes et des massifs dans la Région du Nord. Les frontières du Cameroun, il faut aussi le dire, sont très poreuses et devraient attirer beaucoup
l’attention des autorités compétentes tant civiles que militaires.
Au delà des frontières
camerounaises par exemple au Tchad et en Centrafrique, il existerait des
groupements politico-militaires travaillant avec ou contre leur état; il
serait donc difficile même à une armée nationale d’intercepter une armée
spéciale venue d’ailleurs et qui veut se rendre au Cameroun.
Si les autorités camerounaises
ne font pas très attention aux messages que les Mambay font passer dans cet
article, les fils et filles camerounais se verront vingt à quarante ans et
même plus en train de négocier la paix dans leur propre pays.
Conscients donc de cette
réalité, les Mambay ont demandé à l’Etat Camerounais en 2008 une brigade territoriale
de gendarmerie à KAKOU et un poste de police de frontière à KAFINAROU.
Et cette année 2010, ils ont demandé encore le stationnement des forces
spéciales (BIR) dans plusieurs villages.
Le dossier concernant la
brigade de gendarmerie à KAKOU fut adressé à Monsieur Le Secrétaire
d’Etat à la Défense, Chargé de la Gendarmerie (SED), sous le numéro N° 022/DILOMA/SG, le 14 mai 2008, avec ampliation au MINDEF sous le
numéro N° 023/DILOMA/SG, le 14 mai 2008 et au PM sous le numéro N° 024/DILOMA/SG, le 14 mai 2008.
En outre, il est à préciser
qu’un local composé de cinq (5) pièces construit en semi dur (pas de
béton armé) est déjà disponible pour servir d’infrastructure d’accueil de cette
brigade. Donc l’Etat n’a pas besoin d’investir dans le bâtiment.
Le dossier de la création
d’un poste de police de frontière à KAFINAROU pour assurer la sécurité dans la
région de KAFINAROU, à la frontière Tchad-Cameroun et dans la région du Lac
Naba’arah, a été adressé à la Délégation Générale de la Sûreté Nationale (DGSN) sous le numéro N°
035/DILOMA/SG, le 22 juin 2008.
Pour accueillir la police à
KAFINAROU, une structure a été aussi apprêtée, pouvant loger le poste de police
et héberger le Commandant de Poste.
3. Le Sous-préfet
KAMSU DAVID ne comprend pas la Signification du RDPC
Surpris par la réaction des
Mambay face à une menace nationale, le Sous-préfet de Bibemi signa carrément
une décision en mars 2010 empêchant les populations Mambay de jouir de leur liberté
et identité culturelle. Il mentionna aussi dans sa décision l’interdiction du
séjour à M. OUMAROU Mamoudou, Le Secrétaire Général de DILOMA dans
l’Arrondissement de Bibémi. La dite décision n’a pas été validée par l’ancien
Préfet de la Bénoué Monsieur SADJO
DORIEN. Ce dernier dit avoir eu la décision mais ne lui accorda de considération
et qu’elle n’est même pas classée dans les archives de la Préfecture de la Bénoué, parce que ne savait plus où il l’avait égarée.
Il faut encore comprendre
que la décision du Sous-préfet a été signée le 20 Avril 2010,
donc environ deux mois après l’arrivée des BIR dans les villages Mambay. Chose
curieuse, pendant que les autorités de Yaoundé collaborent aux côtés des Mambay
pour sécuriser la zone, le Sous-préfet KAMSU DAVID, lui de son côté, combat plutôt
les Mambay pour entretenir la peur dans la même zone. Sa colère, ses complexes et sa mégalomanie le poussent à
signer une décision contre l’action noble et louable du Chef de l’Etat S.E.
PAUL BIYA, qu’il représente pourtant dans l’Arrondissement de BIBEMI.
Qui envoie
les BIR dans une région ? Qui crée une base militaire si ce n’est le Chef
de l’Etat lui-même ? On ne dira jamais
que le Général de Corps d’Armées a envoyé des BIR à KAKOU, BISSOLI et
KALAO ou bien qu’il a créé une base militaire à FIGUIL. C’est le Chef de l’Etat
qui tout cela. Même si Le Général le fait, il le fait avec l’accord du Chef de
l’Etat.
Le Sous-préfet de Bibémi
aurait aussi demandé aux Sous-préfets des Arrondissements de FIGUIL et
GUIDER d’empêcher les Mambay de se réunir ou de conduire toute
manifestation culturelle dans leur Arrondissement respectif. Malheureusement
celui de FIGUIL lui répondit qu’un Sous-préfet ne pouvait donner des
ordres à un autre, qu’étant chez les Mambay, il ne pouvait rien avoir contre
eux, et que lui ne pouvait recevoir des ordres que du Préfet du
Département de Mayo-Louti. Le Sous-préfet de Guider lui aussi ne pouvait
même pas prêter attention à ces inepties venant du Sous-préfet de Bibémi, qui
est vraiment rétrograde dans sa mentalité et dans son comportement.
Il faut encore faire
comprendre à la communauté Camerounaise que les Mambay sont là où ils sont,
bien avant la création de l’Etat et de la Nation du Cameroun. Le premier clan Mambay appelé
Ti-Lambey s’est installé au début des années 1600. Le deuxième clan appelé les N’Bari (c'est-à-dire mon ami) ou Nyem-Nyem (salutation adressée au Roi et veut
dire soleil), s’est installé dans la même période. Le dernier clan Mambay, les
Ti-Gah de KATCHEO (fraction du peuple NIMAGO ou Fali), sont arrivés avec le
Jihad de Ousman Dan Fodio. Donc les Mambay sont là bien avant les Allemands au
Cameroun.
Les Mambay ont une
conviction inébranlable qui ne pourra jamais quitter leur esprit, que tous les systèmes d’administration
et des gouvernorats (gouvernorat allemand, gouvernorat français, le parti
politique UNC d’Ahmadou Ahidjo…), qui ont participé à la création et à la
construction des Etats du Cameroun et du Tchad, ont trouvé le peuple Mambay déjà
installé dans le bassin des fleuves Mayo-Kébi et Mayo-louti. Que tous ces
systèmes naissent, grandissent et disparaissent ou meurent; qu’il en sera
ainsi pour tous les autres systèmes d’administration et gouvernorats qui sont
actuellement en vigueur et qui vont naître ou être créés. Et après tout le
peuple Mambay sera toujours là.
Le Sous-préfet de BIBEMI
est un individu, qui
a été nommé à l’aide d’un crayon à bille. Cet acte est appelé décret.
Mais le peuple Mambay n’a pas été nommé par quelqu’un ! Le peuple Mambay,
lui, on l’a trouvé là-bas là où il se trouve actuellement. Et on doit composer
avec lui et l’écouter surtout, si on croit qu’il fait partie vraiment du
Cameroun ! Il est à croire qu’il serait même difficile à l’Etat tchadien
de refuser l’appartenance par voie de référendum du peuple Mambay au Tchad, si
jamais une demande officielle était faite par les Mambay eux-mêmes.
Le Sous-préfet de Bibemi se dit Représentant du Président de la République dans l’Arrondissement de Bibemi. Aucun Mambay ne lui refuse cela, vu qu’un fils Mambay le nommé M. OUMAROU KOUE
a été Administrateur Civil avant lui. Après avoir occupé plusieurs fois le
poste de Sous-préfet, M. Oumarou KOUE a été Préfet du Diamarré sous
le Président Ahidjo, Gouverneur de l’Adamaoua, Gouverneur du Centre,
Gouverneur du Sud sous le Président Paul Biya. Mais il n’avait jamais
interdit aux populations qu’il commandait de se sentir parties intégrantes du
Cameroun.
Comment
peut-on donc rassembler démocratiquement des communautés camerounaises au sein
du grand « Rassemblement
Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC) », selon le parti politique du
renouveau du Président PAUL BIYA, si certaines d’entre elles sont exclues ou
interdites de vivre la plénitude de leur identité culturelle ?
Le cas de la décision du
Sous-préfet de Bibémi empêchant les Mambay de vivre leur identité culturelle
est une illustration parfaite de la méconnaissance des idéologies du RDPC. Le Président Paul Biya peut être sûr
qu’il n’a pas été représenté dans l’arrondissement de Bibémi. Son Représentant
ignorant de la sensibilité socioculturelle des populations de Bibémi était-il vraiment pour
lui?
Depuis 2009, chaque fois
qu’il se rend à KAKOU, et après avoir bien mangé et bu du bon vin, il dénigre
toujours le Chef du village KAKOU en public. Il a par exemple insulté le chef du village le
10 mai 2009 et le 1er mai 2010 devant les Mambay et les étrangers. Le
1er mai 2010 le député d’Arrondissement de Bibémi, l’Honorable ADJUDJI
AHMADOU était là avec toute son équipe politique. Les Mambay voudraient
bien savoir les impressions du député et de son équipe politique. Il y avait
aussi un Inspecteur de Police venu ce jour-là de Guider le nommé M. YAKOUBOU
DJOUWEL. Il a assisté à la scène, démontrant le mépris de cet
administrateur complexé et mégalomane, et imbu de lui-même.
Les injures vont de jusqu’à
parfois 30 minutes. Les témoins sont nombreux. Et cette attitude du
Représentant du Chef de l’Etat à KAKOU commence déjà à boucher les narines
aux communautés Mambay.
M. KAMSU
DAVID peut-il permettre à un autre administrateur civil de son rang d’aller
insulter un chef traditionnel à l’Ouest du Cameroun ? Peut-il accepter qu’un autre Sous-préfet
interdiseaux peuples
Bamiléké de l’Ouest de pratiquer leur culture ? Que ce monsieur, complexé et
mégalomane réponde à ces questions aux Mambay du Tchad et du Cameroun. Les
vieux du village se demandent même s’il a grandi auprès de son père.
Les Mambay
souhaitent que le prochain Sous-préfet soit un peu plus poli et apporte une
culture de paix et de vie sincère avec les autres. Malheur aux prochains
administrateurs civils qui vont se succéder à BIBEMI et qui vont suivre les pas
de KAMSU DAVID.
Les repas que le
Sous-préfet de Bibémi mange avidement quand il se trouve à KAKOU, est le
fruit des cotisations de tous les habitants de la région de BOLGUI (KAKOU, PIAGA,
BOUZA et LAZOUA). Après avoir bien mangé et bien bu du bon vin, il faut ensuite
attirer l’attention de la foule puis égrener le chapelé d’injures publiques
devant tout le monde à l’encontre des Mambay, pour ainsi montrer que l’on est le
Représentant du Président Paul BIYA. Voilà
le bon modèle d’un Représentant du Chef de l’Etat camerounais dans
l’Arrondissement de Bibémi. C’est ce que l’Administrateur
Principal de Classe Exceptionnelle, KAMSU DAVID, a prouvé dans les villages
Mambay.
Monsieur le Président de la République du Cameroun, Son Excellence PAUL BIYA, les Mambay revendiquent Justice.
4. Conclusion
En conclusion, il est à
conseiller toujours aux camerounais en général et en particulier aux citoyens
qui ont la charge de diriger les autres, d’éviter des injustices dans leur
milieu de vie.
Toutes les personnes n’ont
pas la même retenue. Si certains citoyens camerounais sont encore à l’écoute de
leur bonne éducation reçue de leurs parents et que leur moral tient encore bon
alors qu’ils :
-
n’arrivent pas à
financer les études de leurs enfants et frères dans des écoles primaires,
secondaires et supérieures ;
-
n’arrivent pas à se
soigner convenablement ;
-
n’arrivent pas à vivre
la plénitude de leur identité culturelle ;
-
vivent dans
l’insécurité ;
-
etc.
alors qu’ils savent qu’ils ne sont pas
moins humains que les autres ;
d’autres citoyens par contre, peuvent
se comporter autrement face à des injustices qui se sont pratiquées contre les
populations Mambay de l’Arrondissement de Bibémi par le Sous-préfet en quête
de PARDON.
Les injustices peuvent être
à l’origine des meurtres, des révoltes, des coups d’état, des soulèvements des
populations, des attentats orientés vers des personnes bien précises.
Les injustices peuvent
aussi pousser des individus abusés et déprimés vers un nouveau formatage de
mentalité et à collaborer avec des groupes terroristes de tout bord, parce que
le nouveau formatage de mentalité peut alimenter une source de haine et de
violences envers un individu, un groupe d’individus, un groupe ethnique, un
ensemble d’intérêts.
Les injustices sont à
l’origine de l’insécurité. L’insécurité est invisible. Et on ne combat pas l’invisible.
L’insécurité empêche tout développement.
Des explosions de bombes
que l’on apprend çà-et-là ne constituent nullement pas le corps proprement dit
de l’Insécurité. Ce sont des manifestations de l’Insécurité. L’Insécurité n’est
pas nue et visible à l’œil nu. Elle est contenue dans ce que l’on appelle en
théorie de l’information, le MESSAGE. Des explosions des bombes à travers le
monde et n’importe où et ciblant n’importe qui, sont en fait des MESSAGES
contenant l’INSECURITE. En fonction des études menées sur des messages, on peut
comprendre la gravité du phénomène INSECURITE. Mais tout cela n’est autre chose
que l’expression d’une entité qui souffre d’INJUSTICES quelconques.
C’est la raison pour
laquelle il est à demander aux camerounais d’éviter des injustices partout où
l’option de justice existe. En évitant les INJUSTICES, on évite l’INSECURITE.
En évitant l’INSECURITE, on a la SECURITE. La SECURITE garantit tout ce qui permet le bonheur de l’Homme sur la terre des hommes.
Annexes
A).
Décision du Sous-préfet excluant les Mambay des peuples Camerounais
B).
Convocation des jeunes Mambay par le Sous-préfet et qui ont fait l’objet de
tribunal coutumier du Lamido de BIBEMI
C).
Carte géographique de la Zone Mambay
Sources : les archives de DILOMA
A). Décision du Sous-préfet excluant les
Mambay des peuples Camerounais
B). Convocation peu orthodoxe, pour escroquer de l’argent aux
Mambay
Voici un exemplaire de convocation qui était
envoyée à deux fils Mambay de Kakou. Elle est rédigée en utilisant le cachet
rond de l’Etat. Mais arrivés à BIBEMI, ces deux enfants ont été conduits devant
le Lamido de BIBEMI pour être jugés. Ils ont dépensé beaucoup d’argent avant de
quitter le tribunal coutumier du Lamido. Ce type de convocation est beaucoup
plus pratiqué par l’Adjoint d’Arrondissement HALIDOU DJEILANI. Mais le butin
est partagé entre plusieurs autorités administratives et traditionnelles.
C). Carte de localisation
de la région du LAC NABA’ARAH du pays Mambay
Figure 1 : Localisation du pays
Mambay
Source: La gestion d’une zone
humide autour du Lac Kakou sur la frontière Tchad Cameroun,
(Mémoire de Maîtrise de BRAHIM Djidda, Université de Yaoundé I, Janvier
2007)