Le Pays Mambay, Pays du Tourisme

Cooperer avec Diloma Natibom

   
 
  Circulaire001SG2012


N°001/DILOMA/SG     Yaoundé, le 05 Janvier 2012

LETTRE CIRCULAIRE

 

Le  Secrétaire Général de DILOMA à:

Toutes les communautés Mambay

 

Objet : Réaction à l’idée du projet d’entretien du Lac Kakou

pour le développement durable proposé par M. PAYANFOU KAMI TAO (voir document en annexe)

 

Mes chers frères Mambay  et Sympathisants,

L’année 2012 vient de commencer.  Je vous vous adresse au nom du peuple Mambay et Sympathisants, les meilleurs vœux de santé, de bonheur et de prospérité.

Que Ti-Gbantang (Siketti )  accorde au peuple Mambay  et Ti-Ro’o Dagbolgi (les Mambay  et les locuteurs de langue Bolgi)  la Miséricorde, le pardon et la grâce.

Mes frères Mambay et Sympathisants, depuis que nous avons lancé notre auguste association culturelle « La Diaspora et Les Locuteurs de la Langue Mambay (DILOMA), avec le nom de baptême NA-Ti-BOM » le 17 novembre 2007 à Kakala (Arrondissement de Guider, Département du Mayo-louti, Région du Nord au Cameroun),  nous avions fait savoir à nos différentes communautés villageoises que désormais la région Mambay connaîtra de la faveur des instances supérieures gouvernementales, dont le Cameroun et le Tchad.

Le jour du lancement de Diloma à Kakala, l’assemblée constituée n’était pas homogène, c’est-à-dire l’assemblée n’était pas constituée que des Mambay. Il y avait des agents de renseignements des agresseurs de notre peuple. Ce jour là-même, j’avais remis à chaque Wãh (Chef de Village Mambay) une copie de l’ébauche du statut de DILOMA. Cet acte n’avait pas trop plu à certains chefs de Canton du Nord en général et en particulier au Lamido de Golombé, dont le Représentant et le Baraya avaient pris part à l’assemblée de Kakala ; et surtout que le Wãh de Kakala actuel (par naïveté) avait entrepris auprès du Préfet du Mayo-louti, à plus d’une fois l’initiative de transformer la chefferie de Kakala en Canton. Au Cameroun, le canton est seulement décrété par le Premier Ministre.

Avec l’assemblée Générale de Diloma de deux jours, fin décembre 2008 à Kakou (Arrondissement de Bibémi, Département de la Bénoué (Bénoue-Est), Région du Nord), le mécontentement va s’accentuer, puisque ce jour-là, des agents de renseignements des agresseurs de notre peuple étaient encore plus nombreux. Ce jour-là même, en tant que Le Secrétaire Général de DILOMA,  j’avais encore remis aux chefs des villages Mambay et Moundang (Djaloumi, Padarmé, Mandjaoula)  des documents sur le réveil de la civilisation Bolgi (dérivée aujourd’hui en civilisation Mambay).  Les documents remis aux différents chefs de villages à Kakala et à Kakou sont publics et publiés sur le site internet de DILOMA (http://dilomantibom.fr.gd ).  Les autorités tchadiennes et camerounaises  (y comprises les Présidences des Républiques) en ont reçu des copies.

Le Secrétariat Général de DILOMA à Yaoundé, a reçu entre 2007 et 2011, suite à son dynamisme des lettres d’encouragement et de proposition de collaboration de différents Ministres des Gouvernements camerounais sous les Premiers Ministres INONI et YANG.

 Tous les projets de DILOMA soumis à l’Etat camerounais ont été validés, certains ont déjà vu le jour et d’autres en cours de réalisation. Certains projets de hauts niveaux comme :
- la création des cantons de Bolgi (Kakou), Djaloumi, Kakala, Bikalé auront lieu d’ici 2035. Le Gouverneur Gambo Haman l’a annoncé en public à Djaloumi lors de sa visite à sa Kakou en 2011. Je le cite « Djaloumi Canton et Kakou Canton, c’est accordé ».
-       le projet de regroupement de tous les villages Mambay dans un seul arrondissement pour permettre aux Mambay de participer activement aux concurrences politiques, c’est aussi accordé et verra le jour vers 2035. Certains Wãhrza Mambay ont pris connaissance du papier officiel du gouvernement à la Région du Nord à Garoua. Tous les villages Mambay, Padarmé, sauf Mayo-Lopé, seront rattachés à Figuil.

Nous nous souvenons aussi des visites de différents Hauts Cadres d’Administration partout où DILOMA a tenu ses assemblées générales, par exemple le village Kakala a été visité par le Préfet du Mayo-Louti et Kakou par deux Préfets différents de la Bénoué. Ensuite Kakou a reçu la visite du Gouverneur du Nord,  Elhadj Gambo Haman.  Ces visites sont-elles des simples hasards ou bien une confirmation de notre prophétie dite devant l’assemblée de Diloma à Kakala le 17 novembre 2007 ?

            Mais les succès du dynamisme de DILOMA ne seront pas sans conséquences majeures.  Les agressions successives nocturnes dans des villages Mambay entre 2009 et 2010 sont par exemple quelques différentes formes manifestes du mécontentement de ceux qui ne voudraient jamais voir les Mambay évoluer. Cependant par mesure conservatoire et de respect de soi-même, DILOMA par ses méthodes,  a su capter l’attention du Président de la République du Cameroun et de son Etat Major Militaire, pour pouvoir freiner le banditisme dans notre région.  Nous avons par exemple  vu  installer une base militaire mixte (Bir et militaire) à Figuil par Le Président de la République, suite aux travaux intenses et cordonnés du Général de Corps d’Armées OUMAROU Djam Yaya, de son collaborateur le Colonel Dara Gatson, Inspecteur Général N°1 de la Gendarmerie Nationale et du Secrétaire Général de DILOMA. 

            Actuellement notre région est sécurisée et sillonnée par endroits par des groupes mixtes (2 Birs et 4 militaires), en brousse et dans des villages principaux.  Dans des villages principaux, les groupes mixtes se relèvent chaque mois (plus précisément un mois et deux jours).

 

Installation des chefs des communautés :

Pour accompagner la politique de décentralisation au Cameroun, et pour que les Mambay ne soient pas un jour à l’écart des affaires régionales et communautaires, nous avons proposé un projet d’installation des chefs de communautés Mambay hors de la région Mambay au Cameroun et au Tcahd, partout où vivent au moins cinq familles Mambay. Ledit projet est publié sur notre site web http://dilomantibom.fr.gd.           Le projet a été reçu par :
-       le Premier Ministre, Chef du Gouvernement ;
-       le Ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation ;
-       Le Ministre de la Culture ;
-        Le Ministre du Tourisme ;
-       les Préfets de la Bénoué, Mayo-Louti, Mayo-Rey, Diamaré ;
-       les Lamibé de Garoua, Tchéboa, Rey-Bouba, Guider, Mayo-Oulo, Maroua, Golombe, Figuil, Bibémi ;    
-       les Lawanes de Pardarmé, Lagdo, Boula-Ibi ;
-       les Wãhza Mambay ;
-       les différentes communautés Mambay hors de la région Mambay.
-       Les différentes antennes de DILOMA

Deux chefs Traditionnels ont officiellement installé (avec l’accord de Préfecture ou Sous-préfecture)  chacun un Chef ou un Représentant de Communauté Mambay dans son territoire respectif, à savoir Le Lamido de Garoua et le Lawane de Lagdo.

            Certains chefs traditionnels veulent bien installer un chef de Communauté Mambay chez eux, mais ils font savoir que l’initiative est géniale et que la balle est actuellement dans le camp de la communauté Mambay de leur chefferie respective. Le Lamido de Guider par exemple dit avoir même interpellé les Mambay de la ville de Guider et Environnements à ce sujet ; et qu’il attend toujours.

Nous croyons que nos frères Mambay saisiront le sens de ce projet capital et accéléreront le processus des installations des Chefs ou des Représentants de Communauté Mambay.

Concernant le fonctionnement de notre association culturelle :
-       il faut noter en général le manque de capacité des membres à travailler avec des documents écrits, pour l’historique, le rapport et le suivi des activités de l’association et même des événements de la vie des communautés Mambay tout court. La culture de l’écriture n’est pas encore entrée dans notre mode de vie malgré le niveau de formation de bons nombres de frères Mambay. Cette réalité est vivante dans nos différentes communautés en villes et aux villages. Le travail au sein d’une association sous le régi des règlements écrits et le respect des mêmes règlements ne sont pas aussi entrés dans notre mode de vie. Le travail administratif au sein d’une association n’est pas encore connu du monde Mambay.  Le respect de la hiérarchie ne fait pas partie de la culture Mambay actuellement, et on observe cette attitude hors culture même envers les chefs des villages Mambay ;
-       Le manque de la circulation des informations en général ; un frère Mambay informé, informe rarement à son tour les autres. Les événements importants qui se déroulent dans une communauté, que ce soit en villes ou aux villages sont rarement diffusés et relayés fidèlement.  Il faut recourir à plusieurs sources d’informations et faire preuve d’intelligence ou de sagesse pour ne pas tomber dans la boue. La mentalité de l’objectivité et de la restitution fidèle des rapports d’événements sont encore embryonnaires dans nos communautés.
-       La culture de l’effort et de la reconnaissance de l’effort d’un autre ne sont pas encore compatibles avec notre mode de vie. Il suffit que deux frères aient des idées divergentes, mais qui concourent cependant au bien-être et au mieux-être de la même communauté, que l’un d’entre eux cherche à jamais à détruire son frère et/ou les efforts de son frère. Cette attitude a fait que des multitudes associations Mambay ont vu le jour sous un engouement sincère et honnête, mais par la suite se sont retrouvées noircies et clouées.

Cependant le Mambay changera positivement. On grandit et apprend aussi. Le Mambay est obligé de grandir et d’apprendre parce qu’il vit au milieu des autres qui ne sont pas Mambay comme lui. 

Concernant le financement de notre association :

Notre statut prévoit des cotisations par an, à verser en plusieurs tranches :

1). 1.000 Francs (élève), 2.000 (paysan), 5.000 (étudiant), 6.000 (débrouillard), 12.000 (commerçant, salarié équivalent de la catégorie C et D de la fonction publique), 24.000 (salarié équivalent de la catégorie A et B de la fonction publique, et le Chef de Village, Chef de Communauté).

2). Les membres payent la carte de membre de 1.000 francs valable pour deux ans.

3). Les recettes de DILOMA sont pour le moment réparties comme suit :

50% pour la caisse des projets de développement communautaire, 20% pour le fonctionnement des bureaux de DILOMA (Secrétariat Général (SG) et les Secrétariats Locaux Exécutifs(SLE)), 10% pour les membres des bureaux DILOMA, 10% pour les Chefs de Villages Mambay, 10% pour la solidarité.

            Nous voyons que si les textes du statut et du règlement intérieur étaient respectés, notre caisse serait aujourd’hui bien fournie.

Les dépenses de DILOMA de 2007 à 2011 s’élèvent à plus de Six millions (6.000.000) francs,
-       dont plus de cinq million neuf cent mille francs (5.900.000) supportées par le Secrétaire Général de ses propres moyens, pour la création et l’entretien du site web de DILOMA, production et diffusion des documents volumineux, travaux avec les autorités, etc.
-       OUMAROU Haman à Gaoura (plus de 100.000F pour des travaux de documentation et de diffusion des documents écrits vers des villages Mambay),
-       Kada Djidda de Figuil (somme énorme pour ses couvertures d’événements et images de notre site web),
-       Ahidjo Haman (plus de 200.000F, frais d’installation du Chef de Communauté Mambay, rémis à la cour du Lamido de Garoua),
-       Payanfou Kami Tao (somme non négligeable pour la formation des femmes de Kafinarou dans la restitution des objets d’art que nous avons mis sur internet).

Mais le financement de DILOMA ne devrait pas être un problème en soit, si les différentes antennes relayaient à leur tour des informations et des messages de DILOMA aux différentes communautés Mambay. Notre association a publié et diffusé énormément des documents écrits sur le plan de développement de notre peuple en général (politique, économique et social).

Non seulement la culture de l’écriture n’est pas encore de nôtre, mais aussi celle de la diffusion fidèle des rapports et des informations ne fait pas tellement partie de notre mode de vie.

 Cependant nous avons actuellement mis sur pied un projet de Cinquante million (50.000.000) francs en deux ans et nous voulons l’expérimenter. Il sera présenté prochainement au cours d’une assemblée générale avec les chefs de village. Il est très simple à comprendre. Nous allons du fait qu’il existe environ trente mille (30.000, dont 20.000 au Cameroun et 10.000 au Tchad) Mambay sur la terre. Et nous projetons que si 10.000 Mambay paient seulement chacun par an 2.000F et achètent chacun la carte de membre à 1.000F, nous aurons 20.000.000F + 10.000.000F = 30.000.000 F pour la première année. Comme la carte de membre a une validité de deux ans, la seconde année nous n’aurons que 20.000.000F. Et en deux ans nous aurons 30.000.000F + 20.000.000F = 50.000.000 F.

            Avec l’argent que nous pourrions collecter de cette façon, il nous serait facile d’intervenir dans des projets de développement communautaire et peut-être même créer une coopérative financière. Voyez par exemple nous avons demandé une radio communautaire à Figuil, l’UNESCO qui veut financer cette radio nous exige de payer d’abord nos droits au Ministère de Communication (MINCOM) à hauteur de Sept Cent Cinquante mille (750.000) francs. Le MINCOM nous a saisis à deux reprises à ce sujet. Mais nous sommes jusque-là silencieux. Certains frères Mambay ont même boudé le projet, soit disant qu’il était trop gourmand en dépenses. Et pourtant le Maire de Figuil a déjà donné son feu vert et réservé un terrain à cet effet, puisque l’UNESCO exige aussi son accord pour la construction de la maison de la radio.

Concernant l’idée de projet de Payanfou Kami TAO :

L’idée proposée par notre frère PAYANFOU pour l’entretien du Lac Naba’ara (Lac Kakou) n’est pas mal. Mais seulement PAYANFOU est victime du silence ou de la désinformation qui se pratique au sein des communautés Mambay actuellement.

L’entretien du Lac Kakou, de la Bénoué, Lac-Léré, Le Logone, Le Niger, etc.,  est un projet qui a été étudié des années durant par l’Autorité du Bassin du Niger (située à Garoua) ; il est en cours de réalisation. Les travaux sont peut-être presque achevés au niveau de la Bénoué et un groupe d’experts européens a fait une descente sur le terrain à Kakou et a été reçu par le Chef de village entre 2010 et 2011. Les frères Mambay qui me visitent à Yaoundé devraient être au courant de ce projet.

Si vous passez au niveau du fleuve la Bénoué, vous remarquerez que les rives du fleuve sont aménagées : des murs de pierres et de rochers ont été construits pour atténuer les effets de l’érosion, afin d’éviter l’ensablement du lit du fleuve. En plus des trous qui étaient là autrefois par endroits, ont été remplis de terres (les remblais) et des arbres ont été plantés (la végétalisation).

 

            A supposer que ce projet ne soit pas entrepris par l’Autorité du Bassin du Niger, il nous serait difficile de venir à bout avec la mentalité et le comportement que nous avons actuellement dans nos communautés Mambay. Mener les études d’un projet de cette envergure dure au moins cinq ans, et il est à se demander si nous trouverions facilement des frères Mambay capables de se sacrifier pour ce job, compte tenu que beaucoup d’entre nous n’aiment pas trop la lecture, donc  ils n’aiment pas faire des recherches littéraires (documentaires). Une recherche littéraire ici veut dire toute connaissance que l’on reçoit à travers des documents écrits. Elle n’est pas à confondre avec une recherche en littérature.  

Beaucoup d’entre nous n’aiment pas aussi mettre sur papier le résumé d’une idée géniale, pour que les autres y apportent des améliorations continues, donc  ils n’aiment pas partager et enseigner. Or qui ne fait pas des recherchent littéraires (documentaires) et ne résume pas des idées sur du papier, ne peut ni partager ni enseigner ni contribuer à la conception d’un projet bourré de connaissances scientifiques.  

L’étude du projet prend du temps, nous convenons tous que nous les Mambay n’aimons pas attendre quelque chose qui dure longtemps, donc nous sommes aussi impatients. Or qui n’a pas la patience, ne peut ni apprendre ni produire de bonnes choses.

Les avis des uns et des autres tels que « çà m’intéresse; c’est intéressant, etc. », ne revêtent pas du tout la réalité ! On donne ici son avis dans l’émotion. Or un travail sérieux doit être exempt d’émotion ! Quand le vrai travail sera là, de façon bénévole, parce qu’on ne gagne rien au départ, on les cherchera partout et on ne les trouvera nulle part.

Sinon c’est un projet qui regroupe beaucoup de domaines d’application et de recherches, donc beaucoup de jobs à offrir aux camerounais.

 

Alternatives :

Pour le moment comme le gouvernement nous a accordé son feu vert dans plusieurs projets communautaires simples, il nous revient de nous y exercer. Enumérons seulement trois d’entre eux :

A).       Nous avons reçu une lettre du Ministre du Tourisme qui nous annonce que les vingt sites touristiques de la région Mambay que nous avions recensés sur environ 400 Km2, sont des propriétés de l’Etat du Camerounais. Et qu’il fera une descente sur le terrain le moment venu, accompagné de cinq autres Ministères compétents pour la reconnaissance. Ces Ministères sont :
- Le Ministère des Domaines et des Affaires Foncières,
- Le Ministères de la Culture,

- Le Ministère de l’Environnement et la Protection de la Nature
- Le Ministère de l'Economie, de la Planification et de l'Aménagement du Territoire,
- Le Ministère de la Forêt et des Faunes.

Le ministre Baba Hamadou nous a écrit depuis 2009. Et comme cela dure, les Mambay disent que c’est le mensonge. Comment un représentant du gouvernement peut-il mentir s’il a déjà signé un papier officiel,  alors que l’Etat ne vieillit jamais ?  Le Mambay n’est pas vraiment patient.  L’Etat est éternel par rapport à la vie d’un individu. La lettre que Le Ministre Baba Hamadou a signée est valable même après 100 ans, si l’Etat du Cameroun existe. Nous croyons que le Cameroun a encore une longue vie devant lui.

Le Ministre Baba Hamadou nous a même fait une proposition, en nous demandant si nous voulons nous-mêmes exploiter les sites, dans ce cas, le Ministère du Tourisme plante les plaques parce que  les sites appartiennent à l’état du Cameroun, et nous,  nous exploitons les sites et versons la part de 20% des gains au Ministère du tourisme et 20% à la commune où se trouvent les sites. Il nous a en outre remis un document appelé « Document de concession » que nous devons signer, si cela convenait à nos aspirations. Le Secrétariat Général DILOMA a donc  saisi une société de promotion de tourisme au Kenya à cet effet. La société nous demande de nous organiser et que une fois prêts, nous pouvons encore la saisir de nouveau.

Mais le travail de recherches avec nos frères Mambay n’est pas du tout aisé, non seulement personne n’entreprend rien, mais aussi un document soumis à l’observation ne mentionne aucune remarque. Quelle que parfaite que soit une rédaction, elle peut toujours être reformulée autrement. Ceux qui font des recherches littéraires (documentaires) le savent.

Pourquoi quand on remet un document de réflexion à un frère Mambay, il émet un silence total ? Vous pouvez l’expérimenter entre vous à Garoua, Guider, Figuil, Maroua, Douala, Ngaoundéré, Yaoundé. Remettez à un frère un rapport de travail, de réunion, de séminaire, un mémoire d’élève en fin de formation, un mémoire d’étudiant, le résumé d’un projet, une ébauche d’article même sur la culture Mambay, vous aurez un silence total.  

Remettez un document de réunion à un frère, demandez-lui aussi quelque temps après de faire un travail sur ce que vous aviez eu à discuter dans la réunion précédente, il sera hors sujet.

Faites des statistiques, le résultat sera accablant ;  il sera au moins 70% représentant l’absence à une idée contenue dans un document écrit. C’est vraiment triste et cela fait pitié.

Mais nos frères Mambay s’excellent beaucoup dans la critique et la destruction des efforts de ceux qui entreprennent.  Ils aiment agréablement des commérages, la dévalorisation de la valeur.  Ils prêtent aussi fines oreilles quant il s’agit des projets de festivités où l’on boit, mange et danse. Ils aiment les folklores.

Nous devons apprendre à pratiquer de la culture de l’effort, de la culture de la reconnaissance des efforts de l’autre, de la culture du bien-être et du mieux-être de la communauté, de la culture de la vision à long terme pour la communauté, de la culture de la concurrence dans les affaires politiques, économiques, sociales au niveau national.

 

B).       Le Ministère de Communication nous a interpellés à deux reprises pour notre projet de radio communautaire à Figuil. Une fois que nous aurons acheté des papiers nécessaires y comprise la licence, l’UNESCO pourra s’intéresser à nous. Il existe un protocole de travail entre l’UNESCO et l’Etat du Cameroun.  Avec la détermination, par exemple avec le projet de 50.000.000F en deux, nous pourrons installer une radio communautaire à Figuil. Cette radio servira dans la formation, l’éducation, le partage des connaissances et le développement des cultures des populations. Elle embauchera aussi les jeunes gens.

 

C).       Le Chef d’Etat Major de la Troisième Région Militaire à Garoua, le Général TUMENTA a reçu de sa hiérarchie notre document volumineux  que nous avions envoyé au Président de la République, suite à des agressions successives survenues en 2010 dans nos villages.

Il a fait convoquer nos frères Mambay de Garoua et leur fait savoir que le document était très riche en informations, bien écrit et à moindres coûts. Et que les Mambay pourraient se baser sur DILOMA pour se développer. Il leur a fait savoir qu’il descendrait sur le terrain rencontrer tous les chefs traditionnels Mambay du Mayo-louti et de la Bénoué (Bénoué-Est) à BESSOUM-Bouba (Arrondissement de Bibémi), pour les sensibiliser sur les problèmes d’insécurité dans notre région et sur la collaboration avec l’Etat. Il a chargé à cet effet le Commandant Bouab Sekara d’informer les chefs Mambay du Mayo-louti, et les frères Paul Kada, Daouda Djingui, Oumarou haman de sensibiliser ceux de l’Arrondissement de Bibémi.

Pour le moment la réunion à Bessoum n’a pas encore eu lieu, parce que le Général est occupé par des problèmes d’insécurité qui sévissent à Darak à l’Extrême-Nord. Mais il rappelle toujours aux frères Mambay qu’il tient toujours à son assemblée de Bessoum.  Mais entre-temps, comme cela a pris plus de cinq mois, une fois de plus les Mambay disent que c’est le mensonge; alors que la communauté Mambay de Garoua a déjà tenu une réunion à ce sujet à la demande du Commandant Général. Une fois La patience fait toujours défaut chez nous. Il faudrait donc que Le Secrétaire Général Adjoint N°1, Chargé des Secrétariats Locaux Exécutifs au Cameroun, s’informe de temps-en-temps sur ce projet.

Il faudrait aussi que les différents bureaux de DILOMA remontent régulièrement des rapports d’activités au niveau du Secrétariat Général. C’est la circulation des informations entre différents niveaux et services, qui fait fonctionner une association. Le fonctionnement d’un Etat respecte aussi ce modèle.

            Mes chers frères Mambay, faisons confiance à l’Etat du Cameroun qui nous assiste actuellement dans nos activités. Le Président de la République, des grands chefs militaires, des grands chefs de la police (DGSN), des ministres de la république, apprécient et louent nos efforts que nous fournissons dans la lutte contre le grand banditisme dans la région du Nord (y comprise la sécurité de l’Etat). 

 

 

 

La visite de Son Excellence Monsieur le Gouverneur de la Région du Nord à Kakou en 2011 n’a pas été vaine ; la route entre Djaloumi et Kakou se fait aménager actuellement. Le Gouverneur n’avait pas trouvé de route praticable entre Djaloumi et Kakou.

            La visite de Monsieur Le Préfet du Mayo-louti à Kakala, bien avant celle du Gouverneur à Kakou, n’a pas été vaine ; le grand marché local hebdomadaire de Kakala s’est fait ressusciter après plus de trente années de sommeil profond. Ce marché attire aussi beaucoup de visiteurs touristes que d’acheteurs de vivres.

 

J’encourage toute entreprise bonne et toute idée positive pour le développement de nos communautés.

Le Secrétaire Général

(e) OUMAROU Mamoudou



DOCUMENTS ANNEXES



Idée de PAYANFOU KAMI TAO

De: Payanfoukami Tao <payanfoukamitao@yahoo.fr>
Objet: Proposition d'un développement durable
À: "diloma" <diloma_natibom@yahoo.fr>
Date: Mardi 20 décembre 2011, 12h40


Proposition d'un développement durable

            Le lac Kakou et ses étangs connexes attirent davantage l'attention non seulement des touristes mais aussi bien du gouvernement de la république du Cameroun. Vendredi, 23 décembre 2011 un festival régional de pêche et d'élevage aura lieu à Guider sous le haut patronage de M. le Gouverneur de la Région du Nord, Elhadj GAMBO HAMAN. Il est demandé aux Mambay de produire ce qui suit: -1) Poisson frais: 02 capitaines d'au moins 80kg chacun; 05 carpes larges; 05 silures de 5 kg chacun; 05 mâchoirons de 5kg chacun; -2) Poisson fumé et séché: 01 panier de carpes de 20 kg; 01 panier de silures de 50 kg; 01 panier de mâchoirons de 50 kg. Après cette information autour de 16heures je me suis rendu à KAKOU et LAZOA pour sensibiliser les bénéficiaires directs qui m'ont dit qu'ils feront un effort et par Dieu ils répondront à ce rendez-vous du donner et du recevoir (exposition-vente, prime, transport ...).

Au vu de l'attention qui est depuis portée sur nous et surtout par l'avènement de DILOMA qui fait le plaidoyer du peuple Mambay, j'en appelle à toute éminence grise de ce peuple à pouvoir monter un projet de sauvegarde du lac d'abord avec sa faune et sa flore et surtout de l'agrandir pour retrouver son lit d'antan amélioré. Pour y parvenir chacun des ingénieurs mambay doit apporter du sien, les sociologues, les agronomes, les experts en environnement, en tourisme il y en a chez nous. Faisons une ébauche que nous allons consolider au fur et à mesure. Pour cela je souhaiterais que nous ayons posé les premiers jalons de ce projet au plus tard le 30 juin 2012 avec deux rencontres des personnes ressources(technique) ciblées à NGAOUNDERE avant la date indiquée.

Tout le projet monté sera soumis aux bailleurs de fonds( la Chine, l'UE ...) sous le couvert des administrations techniques concernées par la question de développement durable.
Fraternellement votre, qu'il ne vous arrive rien de fâcheux en cette période de fin d'année et pour toujours. Bonne et heureuse année 2012.

 

( e ) Payanfou Kami Tao

 

Réactions des frères Mambay

(Réaction venant du facebook.com)
Tout projet sur le développement du lac ou qui dirait de l'étang de Kakou a toujours fait parti de l'une de mes préoccupation, en ce qui concerne la contribution à apporter pour le développement du peuple Mambaye.
Et ceci à plus d'un titre, notamment sur le plan économique et socio-culturel. Rappelons-nous, que ce lac a fait par le passée la fierté du peuple Mambaye et aujourd'hui continue à être au centre de l'intérêt de tous et de l’État en particulier, comme le précise ci bien, la publication de Payanfou Tao Kami Tao avec le festival régional de la pêche et de l’élevage devait avoir lieu hier à Guider.
ça n'a jamais étais facile, il faut le relever et restituer à la génération présente et futur, pour les Mambaye de maintenir leurs position sur cette zone géographique extrêmement stratégique et abondamment riche en tout saison.
C'est pourquoi, il serait un honneur pour moi d'apporter ma modeste contribution à l'édification de toute chose pouvant favoriser le développement durable de toute cette zone et du mieux être du peuple Mambaye en particulier.
par ailleurs je serai ravi de savoir le bilan de participation de la communauté Mambyae au festival suscité.
Mes voeux les meilleurs pour la nouvelle année 2012 au peuple Mambaye dans son ensemble et particulièrement au groupe TI-Bolgui.

( e ) Oussoumanou Abdoulaye

 

Re :  Proposition d'un développement durable

Mercredi 28 décembre 2011 18h47

De:

À: "DILOMA Diaspora Mambay" <diloma_natibom@yahoo.fr>... (suite)

Bonsoir cher correspondant du forum électronique de DILOMA.

c'est avec un plaisir sincère que je réagis au thème relatif au" développement durable" lié au Lac de KAKOU  et les étangs connexes.

Je suis particulièrement touché par l'idée en ma qualité de développeur et je suis disposé à apporter ma modeste contribution à la construction dudit projet. Une réflexion assez nourrie être un préalable.

Par ailleurs, je voudrais tout de même attirer l'attention des animateurs du DILOPMA sur que certains résultats satisfaisants à ce jour n'est pas le fait de la pertinence de son existence mais, de la stratégie l'usage du TIC qui représente aujourd'hui un outil à la hauteur des attentes du village planétaire en plaine mutation de compétitivité face à une démographie sans cesse en forte croissance.

Je pense pour ma part, qu'il faille capitaliser les forces et faiblesses de l'homme Mambay pour mettre en valeur toutes les opportunités existantes. A mon sens, l'appellation «NATIBOM" doit être  une interpellation profonde et non un simple slogan de snobisme. Respectons son sens et nous aurons besoin de tout le monde sans lancer le débat bien sûr.

Selon moi, je suis d'accord que l'homme Mambay est égoïste mais, il est important d'aller en profondeur pour savoir que cet état de chose de d'histoire intimement lié à une forte méfiance que l'homme Mambay a développée face aux différentes agressions multiformes auxquelles il a été confronté cours de ses mouvements migratoires.

De ce fait, il ne faut pas peindre globalement en noir. Je veux qu'on fasse la part des choses pour identifier nos repères afin mener des éventuels investigations.

je vous souhaite bonne réception.

 

( e ) Moussa KOUE.

 

 
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La région de Kakou enregistre
beaucoup de décès:

Les victimes les plus vulnérables sont des enfants et des personnes âgées. Un autre cas le plus alarmant et regrettable, c’est l’accouchement difficile chez les femmes; une femme sur cinq meurt pendant ou après un accouchement difficile. Il faut réduire la mortalité infantile dans la région de Kakou et assurer la santé des femmes de la gestation jusqu’à l’accouchement ;

Objectif spécifique du
centre de santé à Kakou:


1). Permettre aux villageois de la région de Kakou d’accéder facilement aux soins médicaux ; 2). Combattre les maladies endémiques et chroniques dans la région: le paludisme, la bilharziose, les maladies du foie, les vers intestinaux ; 3). Participer à l’amélioration de l’espérance de vie dans la région de Kakou.

Voir le projet ici ...
Rado Communautaire Rurale
 
Participez à la construction de la Radio Communautaire Rurale à Figuil, Département du Mayo-Louti, Province du NordCameroun.
Scolarisation de la Jeune Fille
 
Participez à la sensibilisation des populations de la région du Lac KAKOU (Province du Nord Cameroun) sur la scolarisation de la jeune fille. La situation est prise en main par les comités de Développement des villages dont: CODEBOL, CODEKA et CODELABI.


Assemblée des jeunes gens à Bissoli en 2006, encourageant le scolarisation des jeunes Mambay. Cette Assemblée fut l'oeuvre acharnée des Etudiants et Elèves Mambay regroupés sous le nom d'une association culturelle appelée NASOUZI.



Assemblée générale de CODEKA (Comité de Développement de Kakala, dont le Président est M. Moussa Ousman Tao) en 2006 à Kakala. Beaucoup d'invités dont M. Le Sous-Préfet de Guider et M. Harouna Nyako l'Honorable Député-Maire de Guider. M. Harouna Nyako posa aux populations de la région de Kakala, la question de savoir "POURQUOI LES MAMBAYS ONT-ILS ABANDONNE LEURS DANSES TRADITIONNELLES, QUI ETAIENT POURTANT TRES BONNES". Il les exhorta en suite à restaurer leurs cultures. Il ajouta: "C'est les traditions qui constituent l'histoire d'un peuple. Avant les Mambay et les Guidar de Lam representaient culurellement notre Département de Mayo-Louti, lors des grandes réception. Mainentenant il n'ya que les populations de Lam qui nous donnent fierté! Où sont restés les Mambays?"



Assemblée Générale de CODEBOL à Kakou en 2006: la scolarisation des jeunes gens était à l'ordre du jour. Le Président de CODEBOL M. Halidou Djeilani exhorta les populations de la région de Bolgui et les autorités administratives de l'Arrondissement de Bibémi à lutter contre la sous-scolarisation des jeunes Mambay. Il plaida aussi en faveur d'une création d'un centre d'Etat Civil à Kakou, ce qui faciliterait l'établissement des actes de naissances aux enfants.


En premier plan de G. à D.: M. Halidou Djeilani, M. Oumarou Denis, l'Adjoint D'Arrondissement de Bibémi.
Vive la culture Mambay
 
La culture Mambay doit survivre: Restauration, Valorisation, Développement et Préservation. La culture est la première richesse que nous ont léguée nos parents.


Ecouter le BILIM (ici)

 
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