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Récits des agressions dans la région de KAKOU Arrondissement de BIBEMI, Département de la Bénoué Région du Nord




KAKOU, le 9 mars 2010

Rapporté par IBRAHIMA ALIM
Le Conseiller du Secrétaire Général,
Chargé de l’Information et des Relations Publiques





Dans la nuit du 24 et 25 février 2010, la population de KAKOU se réveille dans un émoi total. Les bandits de grand chemin « appelés COUPEURS de ROUTES » ont fait irruption dans le village. Ils ont procédé à l’enlèvement de six enfants et demandé une rançon de 5.500.000 Fcfa.


1. Récit de l’enlèvement par des parents des otages

Alhadji ISSA KOUE du village BOUZA est réveillé brutalement par un inconnu dans la nuit du 24 au 25 février 2010. Ils viennent de kidnapper l’un de ses enfants et lui demande de le suivre sous la menace d’une arme à feu. Le père et le fils s’exécutent. Ils se dirigent tous trois vers KAKOU au domicile de M. IBRAHIMA KARIMOU. Là un deuxième « coupeur de route » détient le fils du sus-nommé et attend son compagnon qui doit arriver de BOUZA. Ensemble ils vont au domicile du fils de M. ADAMOU KADA KOUE (ADAMOU BELLO), le nommé DJAFAROU. Celui-ci venait de se marier il y a une semaine. Ils procèdent à l’enlèvement de sa femme et continuent leur chemin vers le domicile de M. YAOUBA HAMADAMA. Celui-ci est brutalement réveillé dans la nuit. On lui demande d’apprêter l’un de ses enfants (qui n’habite pas dans la même concession que lui). Le canon de l’arme sur son tympan il s’exécutera. La prochaine cible sera M. DJEILANI ABDOU dont le fils HISSABOU, le premier à se réveiller, fera preuve d’un courage admirable, se rendant compte qu’il s’agit des coupeurs de routes, il va lui-même réveiller son père en lui faisant comprendre qu’il se sert à rien de faire de la résistance, mais qu’il est prudent de les suivre.
Lui HISSABOU, se constitue otage pour eux. La dernière cible sera M. IDI KILA (IDI HAMAN). Celui-ci dit avoir entendu sa porte brutalement défoncée. « ASSALAMOU ALAIKOUM » lui lance un des coupeurs de route. « WA ALAIKOUM SALAM » lui répond M. IDI. « TU AS UN ETRANGER » poursuit le bandit. Sous la menace de l’arme, M. IDI est sommé de remettre son téléphone portable. Il répond qu’il n’a pas de téléphone. Le bandit qui aperçoit un chargeur, lui demande à quoi sert ce chargeur. M. IDI n’a pas le choix. Il remet son téléphone. « OU SONT TES ENFANTS ?» lui demande le bandit. Je n’ai pas d’enfants rétorque M. IDI. Le bandit va vers une des cases, défonce la porte, y pénètre et revient avec une fillette. Le père lui demande de l’échanger contre son grand garçon car cette fillette est trop petite pour supporter les difficultés de marche dans les montagnes.
Le ravisseur accède à sa demande. Elle sera échangée contre un garçon d’environ dix-neuf ans, le nommé NASSLOU. Celui-ci et son père suivent le bandit vers la cours de l’école publique de KAKOU, où a lieu la réunion pour discuter du montant de la rançon par otage.

Les otages et leurs parents sont assis en rond. Les bandits les entourent. Ils sont à cinq tous armés d’armes à feu. Trois d’entre eux montent la garde. Deux discutent avec les parents.
Il leur est demandé de verser six millions (6.000.000) francs par otage. M. DJEILANI (DJEILANI ABDOU) discutera sa rançon à un million (1.000.000) francs. Il reçoit l’accord. M. ISSA (Alhadji ISSA KOUE) dit pouvoir payer cinq cent mille (500.000) francs. L’un des bandits décroche son téléphone, appelle leur commandant et lui rend compte des propos de M. ISSA. Le commandant pique une colère et se montre intransigeant. M. ISSA leur fait comprendre que tous ses bœufs vendus ne peuvent pas rapporter ce montant. Deux des bandits lui demandent de les accompagner vers ses bœufs. Chose faite, le constat fait par les bandits fera transiger leur chef. Le montant de la rançon sera aussi un million (1.000.000) francs.
M. IBRAHIMA KARIMOU leur fera comprendre que les bœufs ne lui appartiennent pas en propre. Il est vite compris et le montant de sa rançon sera fixé à 500.000 F. Il sera le seul à bénéficier de ce montant de « faveur ». Les ravisseurs emmènent avec eux les enfants vers la chaîne de montagne et attendent les 5.500.000 F le lendemain avant 18H.

Le chef de village envoie son fils BACHIROU déclarer ce qui vient de se passer à la Brigade de gendarmerie la plus proche: PADARME. Le matin, les victimes n’ont pas d’autre choix que d’envoyer leurs bœufs au marché de BAILA. Les bandits ont laissé leur numéro de téléphone 70.76.86.09.

Cette situation ressemble à un règlement de compte car, il s’agit des mêmes victimes de l’année 2008 à l’exception d’Alhadji ISSA.

En effet, en 2008, la Brigade de gendarmerie de PADARME a réussi à mettre la main sur le montant de la rançon, opération destinée à empêcher son versement aux ravisseurs. Une intervention de l’armée a permis de faire fuir les bandits abandonnant les enfants dans les montagnes. Un coup de fil anonyme avait permis aux ravisseurs de comprendre qu’ils étaient encerclés par des militaires venus en renfort. Pourtant, ils avaient laissé comprendre qu’ils reviendraient « reprendre leur argent n’importe quand ». Ils sont donc revenus cette année pour récupérer leurs dus.

La présence d’un gendarme et de deux policiers à KAKOU dans la soirée du 25 février n’a pas été significative pour les victimes. Un second fiasco pourrait porter atteinte à la vie des otages. C’est ce qui explique l’hostilité des victimes envers les forces de l’ordre. Le Bataillon d’Intervention Rapide (BIR) n’est arrivé que tard dans la soirée. La rançon était partie. Les enfants on été relâchés tard dans la nuit. Les parents ont retrouvé le sourire. Ils ont pour seule devise : « c’est la vie qui a cherché l’argent, mais l’argent n’a jamais acheté une vie ».


2. Etat d’esprit de la population

La population de KAKOU suit avec intérêt ce qui se passe dans les villages environnements tels que KATCHEO, KABOUMA et BISSOLI où leurs frères ont subi le même sort. Elle sait qu’elle n’a pas que ses yeux pour pleurer et ne compte plus sur les forces de l’ordre, ce qui explique leur arrogance vis-à-vis des gendarmes de PADARME qui sont venus non pas pour apporter de l’espoir concernant la libération de leurs enfants et engager un combat contre les bandits, mais leur ont demandé de ne pas collaborer en faisant verser la rançon.

La population sait que le bras-de-fer pourrait aboutir à l’exécution pure et simple des otages.
L’intervention très tardive du BIR, arrivé à KAKOU vers 19H montre à leurs yeux l’inefficacité de leur intervention. Elle attend un ratissage de cette chaîne de montagne de manière sporadique afin de déloger ces malfrats.




 
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BOUCARRE, PBAKRAK ou LABOURE.

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Centre de Santé à Kakou
 
Participez à la construction du Centre de Santé de KAKOU dans l'Arrondissement de Bibémi, Département de la Bénoué, Province du Nord.



Assemblée générale de CODEBOL (Comité de Développement de la Région de Bolgui: Kakou, Bouza, Piaga et Lazoua) à Kakou en 2006.



La région de Kakou enregistre
beaucoup de décès:

Les victimes les plus vulnérables sont des enfants et des personnes âgées. Un autre cas le plus alarmant et regrettable, c’est l’accouchement difficile chez les femmes; une femme sur cinq meurt pendant ou après un accouchement difficile. Il faut réduire la mortalité infantile dans la région de Kakou et assurer la santé des femmes de la gestation jusqu’à l’accouchement ;

Objectif spécifique du
centre de santé à Kakou:


1). Permettre aux villageois de la région de Kakou d’accéder facilement aux soins médicaux ; 2). Combattre les maladies endémiques et chroniques dans la région: le paludisme, la bilharziose, les maladies du foie, les vers intestinaux ; 3). Participer à l’amélioration de l’espérance de vie dans la région de Kakou.

Voir le projet ici ...
Rado Communautaire Rurale
 
Participez à la construction de la Radio Communautaire Rurale à Figuil, Département du Mayo-Louti, Province du NordCameroun.
Scolarisation de la Jeune Fille
 
Participez à la sensibilisation des populations de la région du Lac KAKOU (Province du Nord Cameroun) sur la scolarisation de la jeune fille. La situation est prise en main par les comités de Développement des villages dont: CODEBOL, CODEKA et CODELABI.


Assemblée des jeunes gens à Bissoli en 2006, encourageant le scolarisation des jeunes Mambay. Cette Assemblée fut l'oeuvre acharnée des Etudiants et Elèves Mambay regroupés sous le nom d'une association culturelle appelée NASOUZI.



Assemblée générale de CODEKA (Comité de Développement de Kakala, dont le Président est M. Moussa Ousman Tao) en 2006 à Kakala. Beaucoup d'invités dont M. Le Sous-Préfet de Guider et M. Harouna Nyako l'Honorable Député-Maire de Guider. M. Harouna Nyako posa aux populations de la région de Kakala, la question de savoir "POURQUOI LES MAMBAYS ONT-ILS ABANDONNE LEURS DANSES TRADITIONNELLES, QUI ETAIENT POURTANT TRES BONNES". Il les exhorta en suite à restaurer leurs cultures. Il ajouta: "C'est les traditions qui constituent l'histoire d'un peuple. Avant les Mambay et les Guidar de Lam representaient culurellement notre Département de Mayo-Louti, lors des grandes réception. Mainentenant il n'ya que les populations de Lam qui nous donnent fierté! Où sont restés les Mambays?"



Assemblée Générale de CODEBOL à Kakou en 2006: la scolarisation des jeunes gens était à l'ordre du jour. Le Président de CODEBOL M. Halidou Djeilani exhorta les populations de la région de Bolgui et les autorités administratives de l'Arrondissement de Bibémi à lutter contre la sous-scolarisation des jeunes Mambay. Il plaida aussi en faveur d'une création d'un centre d'Etat Civil à Kakou, ce qui faciliterait l'établissement des actes de naissances aux enfants.


En premier plan de G. à D.: M. Halidou Djeilani, M. Oumarou Denis, l'Adjoint D'Arrondissement de Bibémi.
Vive la culture Mambay
 
La culture Mambay doit survivre: Restauration, Valorisation, Développement et Préservation. La culture est la première richesse que nous ont léguée nos parents.


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