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  Phénomène Boko Haram au Cameroun
LA MOBILISATION TOUS AZIMUTS CONTRE LE PHENOMENE BOKO HARAM AU CAMEROUN. QUELQUES REFLEXIONS QUI POURRAIENT AIDER A CONSTRUIRE UNE VERITABLE CONSCIENCE PATRIOTIQUE
 
L’Oeil du Sahel - N°690 du lundi 30 mars 2015
Dr. François WASSOUNI,
Historien, Université de Maroua
 
 
 
En ces moments, le Cameroun traverse l’une des périodes les plus bouleversantes de son histoire du fait des défis à lui lancés par la secte terroriste islamiste Boko Haram. Phénomène isolé au départ avec quelques prises d’otages des expatriés notamment, il s’est transformé en une répétition d’attaques en direction des villages frontaliers du Cameroun, avec des dégâts matériels des plus graves, une litanie nécrologique des plus horribles et un choc psychologique terrible. Des villages entièrement incendiés, des biens emportés et des milliers de personnes tuées de la manière la plus atroce. Tandis que certains sont envoyés de vie à trépas par coups de fusil, d’autres par contre passent par la rude et terrifiante épreuve d’égorgement, d’éventrement, à côté de ceux qui subissent des dizaines de coups de poignard ou le déchiquètement par coups de machettes. C’est ainsi que des villages entiers le long de la frontière camerouno-nigérianne ont été carrément rayés de la carte, condamnant les quelques chanceux ayant eu la vie sauve à prendre le chemin de l’exil. Il suffit de faire un tour à Amchidé communément appelé Banki pour se rendre compte du niveau où a atteint cette barbarie des temps contemporains. C’est en centaines de milliers qu’on évalue les réfugiés nigérians et camerounais qui sont encadrés par le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR), la Croix-Rouge Internationale (CRI), assistés par les services camerounais en charge des questions sociales et de santé, les organisations de la société civile.
Je ne voudrais pas ne pas faire mention de Kolofata, village du Vice-premier ministre Amadou Ali qui a subi, à plusieurs reprises des attaques de cette nébuleuse, aux conséquences graves et inoubliables. Ce dernier a perdu beaucoup de membres de sa famille, ses frères du village, tandis que son épouse et d’autres avaient été pris en otage des mois durant. Une horreur qui marquera à jamais ce village autrefois paisible. Par la même occasion, ils sont innombrables nos vaillants éléments des forces de défense et de sécurité postés à travers cet espace en crise et qui y ont laissé leurs vies, pour la défense du territoire national. Le peuple camerounais tout entier a l’impérieux devoir de s’incliner devant la mémoire de toutes ces personnes qui, sans avoir fait quoi que ce soit, se sont retrouvées mortes de la manière la plus horrible du jour au lendemain. Nous devons tous dire la formule qu’on réserve aux morts : paix à leurs âmes et qu’ils reposent en paix !
Face à ce contexte difficile, j’ai pris le temps d’observer l’attitude des Camerounais du Nord, du Sud, de l’Est et de l’Ouest, de même que celles des hautes autorités et leaders d’opinion de cette République. Entre les débuts du phénomène et le niveau qu’il a atteint aujourd’hui, les attitudes ont été des plus diverses, des plus étonnantes, des plus controversées  et même  honteuses, avant qu’une certaine unanimité prenne corps pour condamner le phénomène, et qu’une solidarité nationale et « sincère » puisse s’observer. Jamais l’espace public n’a été si convoqué avec ces Camerounais devenus spécialistes de tout et de rien, pour discourir de ce phénomène : radio, télévision, conférences-débats, buvettes, rues. Quoi qu’il en soit, l’avènement du phénomène Boko Haram a constitué une belle occasion d’observation de l’attitude des Camerounais vis-à-vis de leurs frères et sœurs, de mesurer leur degré de patriotisme et d’opportunisme. Sans vouloir créer une polémique, je voudrais, dans la perspective d’une réflexion qui va dans le sens de la construction d’une véritable conscience patriotique, marquer un temps d’arrêt pour faire part et tenter d’analyser un certain nombre de faits tout en invitant les uns et les autres à s’accepter, à éviter les clichés destructeurs, à connaître et à accepter les réalités du Cameroun. Ce n’est que de cette manière que notre pays pourra aller de l’avant et devenir un état moderne et véritablement démocratique.
Premièrement, je voudrais aborder l’attitude des Camerounais de certaines parties du pays qui sont, de façon précipitée et irréfléchie, au nom d’un pseudo-patriotisme et défense de la République, allés dans la rue, sur les plateaux de télévision dire que Boko Haram était une rébellion nordiste destinée à renverser le régime du Président Paul Biya. Au rang de ces personnes figuraient de hauts responsables de ce pays et même d’intellectuels respectés. Sans toutefois imaginer les atrocités que leurs compatriotes étaient en train de vivre, ils n’ont eu pour réconfort que de convoquer les raisons les plus impertinentes, les plus honteuses pour indexer leurs frères du Nord, donnant à tort l’impression d’aimer le Cameroun plus que d’autres. Pour ma part, je pense qu’il s’est agi là de la manifestation la plus ignoble et la plus malsaine de l’histoire contemporaine du Cameroun. Cela a permis de se rendre compte que le patriotisme n’est pas encore la chose la mieux partagée dans notre pays. Sous d’autres cieux, ceux-là auraient à jamais hypothéqué leurs carrières administratives et politiques en commettant de telles erreurs si grossières, car ils auraient été contraints de démissionner. Et curieusement, quelques semaines plus tard, on a vu ces mêmes personnes aller dans la rue pour changer de discours, comme si on était dans un monde où tous les gens sont dupes. On parle et chante le patriotisme en travaillant chaque jour pour sa destruction.  José Cadalso ne disait-il pas que « le patriotisme mal compris, au lieu d’être une vertu, devient un défaut ridicule ».
L’opprobre fait son petit bonhomme de chemin dans notre pays et personne ne s’en émeut. On a coutume de qualifier les ressortissants du Nord-Cameroun de « moutons du Nord » et je me suis demandé si ce genre d’impertinence ne relevait pas tout simplement de cette perception. Si ce n’était pas le cas, comment des nordistes qui réfléchissent pourraient imaginer que des nordistes se mettraient en rébellion pour tuer les nordistes, pour rayer de la carte les villages de leur région, éventrer et égorger leurs frères. Est-ce de cette manière qu’ils envisageraient donc renverser le régime du Président Paul Biya, en tuant au préalable et en faisant table-rase de tout ce qui se trouve au Nord ? Il faut appartenir à une autre époque pour développer un tel raisonnement. Heureusement qu’une bonne partie de Camerounais a été très vite solidaire de ces populations si meurtries et éprouvées. Un jour, ces soi-disant défenseurs de la République et du régime Biya demanderont peut-être pardon pour cet écart de comportement des plus condamnables dans un pays où l’unité nationale est la chose la plus chère. Le Cameroun, voilà un pays où tout semble avoir été politisé. La moindre vérité ou attitude qu’on puisse dire ou adopter est très vite taxée d’opposition, de telle ou telle velléité à connotation politique. Finalement, tout le monde a peur de parler et on est allé jusqu’à fabriquer des individus habiles à démontrer dans la presse ou à la télévision que ce qui est faux est vrai et vice-versa. Heureusement qu’il est difficile de tromper aujourd’hui ; même si les gens font semblant d’écouter, ils savent au fond où se situe la part de vérité, de supercherie et de manipulation. Un jour, l’histoire jugera tout et tous, qu’on le veuille ou pas.
Deuxièmement, je pense pour ma part que le phénomène Boko Haram a permis d’une part de dévoiler le Nord-Cameroun et d’autre part de pousser les Camerounais à aller pour une fois, à l’école de l’histoire et de la géographie de leur pays. Le dévoilement du Nord-Cameroun en question se situe à un double niveau.
D’abord, il convient de dire qu’avant le développement de ce phénomène, tout se passait comme si cette partie du pays n’était pas connue. Une bonne partie de Cameroun semblait ne pas savoir qu’il existe aussi de Camerounais de ce côté-là et qui font face à des difficultés plus nombreuses qu’ailleurs, à cause de la rudesse du climat qui limite les activités agricoles par exemple et condamne les populations à la misère éternelle. Inondations, invasions acridiennes, destructions des champs par les pachydermes, épidémies, sécheresse, ont longtemps réduit à néant les efforts que les Camerounais de cette partie développent pour survivre. Pour beaucoup, lorsqu’on parle du Nord-Cameroun, c’est l’obscurité, c’est l’enfer et ils se posent la question de savoir comment les gens y vivent. Dans les débats dans les amphis avec les étudiants venus de la partie méridionale, j’ai souvent écouté avec étonnement et déception des témoignages livrés à propos de l’attitude qu’avaient les leurs, au moment où ces étudiants ayant passé les concours d’entrée dans les grandes écoles de l’Université de Maroua devraient les quitter. Pour beaucoup de parents, c’est l’incertitude totale, c’est la peur, étant donné qu’ils se disent que la vie au Nord, c’est l’enfer et que les populations vivraient dans un capharnaüm tout simplement. Une fois à Maroua, ces étudiants étaient agréablement surpris de découvrir une ville qui surpasse de loin en infrastructures et autres commodités,plusieurs des villes du Sud.
Cette image qu’on a du Nord est très ancrée dans la mentalité camerounaise, à telle enseigne que les gens sont toujours étonnés de se retrouver ensemble avec des nordistes dans une grande école, croyant à tort que c’est par le jeu de l’équilibre régionale qu’ils s’y retrouvent, comme si le savoir et la compétence sont fonction d’une région ou d’une tribu. Réussir au Nord-Cameroun est la chose qui étonne jusque-là certains esprits étriqués, qui doutent qu’il puisse exister même des écoles dignes dans cette région. Et s’il fallait même réclamer normalement l’application de ces textes relatifs à l’équilibre régionale, je pense honnêtement que certaines grandes écoles ne seraient pas remplies des ressortissants de certaines régions, plus nombreux que ceux des trois régions septentrionales qui représentent à elles seules près de la moitié du Cameroun. Peut-être faudra-t-il dorénavant inviter l’élite à la vigilance, pour que soient scrupuleusement respectés ces textes encore en vigueur, si je ne me trompe pas.
Ces mêmes attitudes reviennent lorsqu’on confie une haute responsabilité à un originaire du Nord, c’est la grogne qui s’installe aussitôt, peu importent les compétences de ce dernier. Les gens se mettent à la place du Président de la République, comme s’ils maîtrisaient et comprenaient les rouages du fonctionnement de notre appareil étatique plus que lui-même. « Il veut tout donner aux nordistes, entend-t-on souvent dire ». En témoignent les nominations du Pr Oumarou Bouba comme recteur d’Université à Yaoundé, d’Alamine Ousmane Mey comme ministre des finances, de Mopa Modeste Fatoing comme directeur des impôts, etc. Et jusqu’à tout récemment, très peu de Camerounais s’imaginaient qu’il pourrait exister aussi des enseignants d’universités ressortissants du Nord-Cameroun et que rencontrer un licencié dans cette partie du pays relevait du miracle. « Tout change, tout évolue, sauf les imbéciles ne changent pas », disait Alpha Blondy dans l’une de ses chansons. Il faut être sans doute myope pour penser que toute une région n’a pas connu des changements cinquante années après les indépendances et que ses populations devraient toujours occuper les seconds rangs, à quelque niveau que ce soit. A chaque fois qu’un Camerounais est nommé à quelque poste de responsabilité que ce soit, au lieu de se poser la question de savoir de quelle région il est originaire et à quel groupe ethnique il appartient, il serait plutôt juste de se demander s’il a des aptitudes de par sa formation, son profil pour l’exercer. Voilà une belle attitude patriotique qui devrait constamment nous animer.
Le dévoilement du Nord-Cameroun dont je parle, ce sont aussi et surtout les réalités de cette partie du pays qu’on semblait ignorer. La pauvreté endémique, le manque criard d’infrastructures de base (routes, écoles, centres de santé, etc), le chômage des jeunes parmi lesquels recrute Boko Haram. En gros, les problèmes de développement se posent avec acuité dans cette partie du Cameroun plus qu’ailleurs. Il suffit d’y séjourner quelques temps pour s’en rendre compte et éprouver de la compassion pour ces populations, qui luttent pour la survie à longueur des journées et à qui Boko Haram est venu donner le coup de grâce. Je pense que le gouvernement de la République lui-même a reconnu cette forme d’abandon dont a été victime pendant longtemps cette région en décidant d’un plan d’investissement d’urgence.
On écrirait par exemple des pages et des pages sur les zones frontalières qui ne bénéficiaient véritablement pas d’une présence remarquée de l’Etat et de ses services, et cela a laissé libre-cours aux transactions des plus dangereuses du fait de leur porosité. Observons les grands projets structurants initiés dans le cadre des grandes réalisations, combiensont orientés vers le Nord-Cameroun ? Aucunement. Ne disposerai-t-elle pas des potentialités autour desquelles pouvaient être initiés un, deux ou trois projets ? En tout cas, il est évident que si on avait pensé à quelques-uns, ils auraient rendu un énorme service à cette région. Des projets d’irrigation par exemple suffiraient à une bonne partie des populations pour développer des activités nombreuses et sortir du contexte récurrent de famine, de promouvoir l’élevage et bien d’autres activités tout autour, activités qui occuperaient des milliers de jeunes. De grands centres de formation professionnelle en cours  de finalisation dans certaines villes du Cameroun. Un seul d’entre eux dans la partie nord aurait été très salutaire, quand on sait que celui de Pitoa aura mis des décennies pour être mis à jour avec des machines qui ont été complètement détériorées. N’est-on pas en droit de se poser mille et une questions face à de tels faits étonnants à plus d’un titre ?  Pourquoi ne pas souligner l'absence drastique de sociétés et de barrages hydroélectriques dans cette région là aussi? D’autres cimenteries autres que ceux celle de Figuil n’auraient-elles pas de place, avec toutes les pierres des montagnes qui ne nous servent pas à grand-chose?
Pendant longtemps, les ministres de la République, les grands hommes politiques, d’éminentes personnalités, les hommes d’affaires à travers le Cameroun ne connaissaient que très souvent vaguement le Nord-Cameroun. Beaucoup n’y ont jamais mis pied tout au long de leur carrière, tandis que d’autres y ont séjourné qu’éphémèrement, à Maroua ou dans les chefs-lieux des départements, sans découvrir les profondeurs de cette région et en savoir plus sur ses réalités. C’est peut-être le lieu d’inviter la haute autorité de notre pays à penser autrement la célébration par exemple des fêtes comme le 20 mai. Chaque année, on pourrait envisagerde la célébrer dans les chefs-lieux des régions, des départements et même des arrondissements à travers le pays. Ce serait une formidable occasion de le faire connaître dans ses profondeurs, de braquer les caméras des télévisions sur ces zones reculées et les faire connaître au monde entier. Une façon de montrer que le Cameroun ne se limite pas seulement à Yaoundé, Douala, Ebolowa ou Bafoussam. En même temps, quelques infrastructures pourraient y être réalisées pour le bonheur des populations. Quelques pays voisins se sont déjà inscrits dans cette logique de célébration des grandes manifestations d’envergure nationale.
Le second niveau de ce dévoilement concerne l’élite de cette partie du pays, au sein de laquelle se recrutent de nombreuses âmes de mauvaise volonté, qui ont toujours travaillé pour que les choses restent statiques, que rien n’évolue. Leur seule préoccupation étant de conserver le pouvoir qu’ils détiennent et qu’ils s’enrichissent au maximum, au milieu de la majorité plongée dans un paupérisme mortel. A vrai dire, ils sont nombreux qui n’ont jamais voulu que le Nord-Cameroun se développe un tout petit peu. Je ne voudrais pas indexer telle ou telle personne, mais ceux-là se reconnaitront sans doute. Il s’agit d’une catégorie d’individus dont le souci est de rester aux affaires, qui refuse la moindre vérité et déteste le débat. Je ne cesse de me poser la question de savoir pourquoi les investissements publics par exemple sont rares dans notre région ? Est-ce parce qu’on les refuse ou parce qu’il n y a pas des personnes capables de poser les problèmes réels et si nombreux de cette partie du pays au sommet de l’Etat ? Est-il proscris de dire qu’on manque d’hôpitaux dignes, de lycées bien lotis, de routes, d’électricité, de forages, bref d’infrastructures sociaux même les plus élémentaires ?
Lorsque j’imagine qu’aucun hôpital de référence n’existe de Ngaoundéré à Kousséri et que dans les hôpitaux existants, les spécialistes font cruellement défaut. L’hôpital régional de Maroua est resté des années durant sans chirurgien, sans gynécologue, sans pédiatre, pire pour les autres espaces de santé dispersés à travers les départements. Infirmiers, enseignants de lycées, instituteurs, ne se retrouvent jamais en nombre acceptable dans notre région. Forages, éclairage public, projets de développement ne sont non plus toujours dirigés vers nos villes et villages, alors qu’ailleurs ils pullulent.
En réalité, les problèmes du Nord-Cameroun sont immenses et on se serait attendu à ce que l’élite prenne souvent les choses en main pour dénoncer  et réclamer un certain nombre d’investissements de base. Mais face à tout cela, beaucoup gardent, malgré les positions si stratégiques au niveau de l’appareil étatique et politique qu’ils occupent et la confiance qui leur est accordée, un silence de mort, un silence honteux et complice qui crée une tension entre eux et leurs populations qui ont fini par les détester. La présence de ces élites dans leurs villages n’émeut plus personne et les gens n’ont plus le moindre respect vis-à-vis d’elles, soi-disant que celles-ci ne travaillent que pour leur ventre, leurs familles et se moquent de leur pauvreté. Est-ce la peur, la méchanceté ou tout simplement le refus de travailler pour que s’épanouisse aussi un tout petit peu cette partie du pays qui caractériserait ces hautes personnalités originaires de la région ? S’agirait-il tout simplement de la peur de parler, au risque de perdre sa position ou compromettre les ambitions de positionnement que les uns et les autres nourrissent ? Il est bien vrai qu’au sein de cette élite se trouvent bien évidemment des personnes qui se préoccupent du devenir de cette partie du pays. Ce serait malsain de ne pas leur tirer en coup de chapeau. On n’oubliera pas de sitôt la coalisation des députés du grand Nord pour le concours de l’Ecole Normale Supérieure (ENS) de Maroua en 2008. Très récemment encore, certains députés ont engagé des démarches musclées pour l’épineuse question du chantier de construction de l’Université de Maroua. Des années après sa création, cette institution et l’ENS en l’occurrence, tardent à sortir des fonds baptismaux, une situation qui a irrité ces élus de la nation soucieux du développement de leur région. Vivement que ces élus et personnalités influentes de la région, soucieuses du progrès, se rapprochent aussi de l’Institut Supérieur du Sahel (ISS), école aux orientations de base très intéressantes du point de vue des problèmes du Sahel, mais qui tarde à revêtir les habits d’un cadre digne de formation des ingénieurs. Bien équipée en laboratoires et autres équipements, cette école rendrait un grand service au développement. Combien de temps faudra-t-il encore attendre pour que ce soit le cas, Dieu seul le sait.
J’aime parfois me poser la question de savoir pourquoi on s’engage en politique, en dehors de vouloir servir son pays et son peuple ? Et si s’engager renverrait à rester immobile, hypocrite, alimenter des batailles suicidaires, stériles et destructrices, des barrières à connotation ethnique et surtout religieuse, des haines qui n’en finissent pas, à quoi servirait donc la politique, l’art de bien gérer la chose publique, au sens où les gens l’entendaient dans les cités grecques antiques ? L’attitude des hommes politiques m’amène quelquefois à bien me poser la question de savoir pour qui s’engage-t-on finalement en politique ? Cet engagement a-t-il pour finalité de se servir, de servir les hommes, la nature ou les animaux ? L’attitude de cette catégorie d’élite est comparable à celle d’un chef d’une famille victime de la famine et qui fréquente les hautes sphères où il peut avoir de quoi venir au secours de sa famille, mais refuse de parler de ses problèmes, d’agir pour sauver sa famille, condamnant celle-ci à la souffrance quotidienne.
Plutôt que de passer le temps à bagarrer pour le leadership dans tel ou tel département, au sein des partis politiques, dans tel ou tel village[1], il serait juste de consacrer les énergies à penser utile, à unir les forces autour des projets et débats constructeurs. Beaucoup ont passé le temps à mentir  à travers cette région ; heureusement que la vérité finit toujours par révéler au grand jour le mensonge et cette vérité, ce sont ces tristes réalités du Nord-Cameroun décrites précédemment que personne ne conteste aujourd’hui. Quelqu’un me rapportait qu’il y a une région dans ce pays où lorsqu’il s’agit de mettre en place des projets utiles, même les opposants s’asseyent autour d’une même table que leurs adversaires, faisant prévaloir ainsi l’intérêt collectif.  Si cela était vérifié, ce serait une excellence leçon pour beaucoup. On n’entre pas dans l’histoire par des attitudes spectatrices stériles, mais davantage par des actions positives qui restent gravées dans les mémoires. Nelson Mandela, Mahamat Ghandi, Martin Luther King, Lumumba, ne sont pas entrés dans l’histoire universelle par leur silence, mais par leurs actions dont les implications sur le destin de leurs peuples sont encore d’actualité. Au Vème siècle avant Jésus-Christ déjà, le penseur grec Euripide écrivait que « le temps n’efface pas la trace des grands hommes, et la vertu brille même parmi les morts ». Cher (e) s frères et sœurs, ces quelques pages ne sont nullement destinées à indexer telle ou telle personne, mais vont dans le sens des débats constructeurs. Si le devant de nos maisons ne sont bien balayés par nous-mêmes, qui d’autre viendra le faire mieux que nous ? Personne à mon humble avis.
Les temps sont révolus, les gens devraient le savoir, plus encore ceux qui président aux destinées du Nord-Cameroun. Le devoir de développement de cette région si pauvre interpelle tout le monde et vous au premier chef. Beaucoup de choses changent dans cette région, malgré tout. Les mentalités ont évolué et de plus en plus, les gens savent très bien qui sont les élites qui travaillent pour le progrès et celles qui ne le font pas et entrent progressivement dans l’anonymat, du moins dans leurs villages. Qu’importe les positions qu’ils occupent au sein des hautes instances de la République. Demain plus qu’aujourd’hui, il sera difficile d’avoir une légitimité politique et prétendre briguer tel ou tel poste, sans un bilan ou un programme de développement solide. Plus le temps passe, plus les populations s’émancipent et comprennent ce dont elles ont besoin, et personne ne soutiendra ceux qui pensent faire autre chose que ce que veulent les populations pour améliorer leur bien-être quotidien et leur mieux-être.
Pour ma part, je pense que le temps est venu de mettre tout le monde à contribution, pour penser un développement vrai, pertinent, possible en fonction de nos petits moyens. Il est temps de s’engager pour l’épanouissement de cette région si pauvre, si en retard avec des populations qui n’ont que des défis des plus rudes à affronter au fil des jours. Sans toutefois abdiquer, elles ne cessent de développer les intelligences des plus miraculeuses pour résister à cette marre de problèmes. En cette ère de décentralisation, les maires, les députés, les ministres, les élites intellectuelles et la diaspora doivent collaborer, lorsqu’il s’agit de penser le développement, un développement qui doit désormais être envisagé dans la durabilité. Il serait salutaire de cesser de penser qu’il suffit d’être homme politique et avoir un mandat électoral, pour prétendre connaître tout et être en mesure de concevoir tout seul des projets pertinents.  Ainsi, ceux qui ont le pouvoir politique, de hautes responsabilités au niveau des hautes instances, devront constamment échanger avec ceux qui travaillent dans le domaine de la réflexion sur les questions de développement, l’élaboration des projets pertinents, pour que prenne corps une symbiose utile, à même de changer le visage du septentrion camerounais. Les mairies devront penser à organiser des débats réguliers, impliquant même la classe moyenne pour échanger lesidées, sans aucune connotation politique pour aller de l’avant en matière des projets pertinents.
J’ai parlé tantôt de la méconnaissance des camerounais qui ignorent  l’histoire et la géographie de leur pays, par refus ou juste par manque de formation scolaire rigoureuse, je n’en sais rien. Avant Boko Haram, beaucoup ne connaissaient pas les noms des localités comme Kolofata, Fotokol, Amchidé, pour ne citer que ces villes-là. Tout se passe comme si le Cameroun ne se résume qu’à la partie méridionale et qu’aux villes de Yaoundé, Douala, Bafoussam, Buéa, Bamenda, Edéa. Le Nord-Cameroun est resté inconnu, comme s’il ne faisait pas partie de l’ensemble national. On comprend donc avec aisance pourquoi les gens sont prêts à développer des clichés, des préjugés, sans savoir qu’en réalité, cette partie du Cameroun est la plus peuplée du pays, elle qui représente plus de 30% de la population totale du pays, idem pour sa superficie, comparativement avec celle de l’ensemble national. Une vérité que même des collègues enseignants d’universités ont souvent semblé ignorer lors des discussions. Si on prenait cette démographie en compte dans la géopolitique du Cameroun, les gens n’iraient pas dans la rue ou sur les plateaux de télévision dire des choses déplacées. Les livres d’histoire et de géographie présentent cette région comme étant la plus touristique du Cameroun, avec les grands parcs nationaux dont ceux de Waza, de Bouba Ndjidda, du Faro, de la Bénoué, de la Kalamaloué, de Mozogo-Gokoro. En outre, Cette partie du Cameroun compte des villes comme Garoua, Maroua, Ngaoundéré, Kousséri qui sont parmi les plus importantes du pays. Mais les gens font comme si tout cela n’était pas connu. Comment voulez-vous que ce pays se développe, si les citoyens ne connaissent même pas les bribes de son histoire et de sa géographie, passant le temps à développer des clichés des plus saugrenus.
Je voudrais profiter de cette tribune pour dire haut et fort  qu’aucun homme politique ambitieux et sérieux ne devrait ne pas s’intéresser à cette partie du pays. Le Président Paul Biya lui-même a trouvé un qualificatif que très peu n’interrogent jamais en profondeur pour désigner l’Extrême-Nord, à savoir « la fille aînée du Renouveau National ». Les trois régions septentrionales représentent un enjeu électoral important et quiconque prétend accéder à la magistrature suprême ne peut faire fi d’elles. Les gens ne se demandent jamais pourquoi à chaque campagne électorale, le Président Paul Biya a toujours pris la peine de se rendre dans cette partie.
Il est donc étonnant qu’à la moindre occasion, des personnes se lèvent pour dire du n’importe quoi sur le Nord-Cameroun, lui qui n’a pas besoin d’une rébellion pour accéder au pouvoir, si jamais certains de ses fils nourrissaient cette ambition légitime pour tout citoyen camerounais remplissant les conditions édictées par la loi. Et trente années durant, cette région est restée fidèle au Président Paul Biya qui le sait, ainsi que son entourage. Et s’il fallait réclamer en retour à sa juste valeur ce qu’elle a donné au Renouveau, je pense que très peu de régions devraient parler fort. Même face au Président Paul Biya, on aurait tort de ne pas lui dire que la fidélité du Nord-Cameroun à son endroit pendant toutes les années de son règne n’a pas justement et densément été récompensée. Elles sont nombreuses, ces personnes à la mémoire courte, qui ne convoquent l’histoire même la plus récente, que lorsqu’elle les arrange. Dans les années 1990, au moment où l’avènement du multipartisme allait faire basculer le régime du Rassemblement Démocratique du peuple Camerounais (RDPC), la sagesse de le sauver est venue du Nord-Cameroun avec le Mouvement Démocratique pour la Défense de la République (MDR) du ministre d’Etat Dakolé Daïssala. Pourquoi, on n’en parle pas souvent dans les débats, dans ces marches de dénonciation de ces rébellions dont nous parlions au tout début ?
 Il est donc déplacé que les yeux ne soient rivés vers le Nord-Cameroun que lorsque s’annoncent les élections, et cette partie a toujours su donner d’importants suffrages à qui de droit. Le Président de la République serait sans doute souvent dans une situation inconfortable, à chaque fois lorsqu’il entend des personnes qui croient tout connaître avancer des propos déplacés sur le Nord-Cameron. Cette zone a aussi droit au partage des retombées des élections, au développement et à l’épanouissement de ses populations, contrairement à ceux qui pensent que tout doit leur revenir d’office dans ce pays, que les hautes responsabilités, les grands investissements, c’est en direction de chez eux. Il est des arrondissements dans certaines régions du pays qui pèse en termes de hautes élites plus que les trois régions septentrionales. Est-ce parce que les Camerounais de cette partie donnent les suffrages plus que d’autres ou bien parce qu’ils sont plus intelligents que le reste du Cameroun ? Il faut se méfier des comportements destructeurs qui, ailleurs, ont été à l’origine des fléaux les plus horribles, à l’instar du génocide rwandais.
Le Nord-Cameroun, qu’on le veuille ou pas, est un géant dans ce pays, tant pis pour ceux qui pensent qu’il a les pieds d’argile. Qu’on le veuille ou pas, cette région constitue et constituera toujours un enjeu majeur pour l’accession à la magistrature suprême de ce pays. Ceux qui nourrissent ce rêve doivent bien le savoir et développer une attitude plutôt respectueuse, stratégique vis-à-vis de cette partie de pays et non entachée de dénigrements, de sa relégation au second rang.
Troisièmement, à travers le phénomène de Boko Haram, on a permis de d’entendre des histoires choquantes en provenance des services administratifs, des histoires que les gens n’avaient pas le courage d’en parler fort. Des commis de l’Etat ont dénoncé certaines réalités qui avaient cours au sein de de l’administration de l’Extrême-Nord et d’autres régions du Nord-Cameroun. Avant que ne surgisse cette nébuleuse, certains fonctionnaires de notre pays, par souci d’enrichissement, étaient prêts à utiliser la corruption pour se faire affecter ou nommer dans la partie septentrionale, surtout dans les zones frontalières. Ce sont des zones où se passent d’importantes transactions financières, les services de douane, de justice, de gendarmerie, de police, d’impôts et même les postes de commandement, sont juteux. Il semble que beaucoup faisaient des gymnastiques au niveau de Yaoundé pour être nommés ou affectés dans ces zones, où les gens en repartaient avec plein de ressources, après y avoir exercé quelques années. Curieusement, il a fallu quelques mois de menaces de la secte islamiste pour voir les mêmes courir pour demander à être réaffectés, au risque de mourir. Les Camerounais, ils sont si ridicules.
Quatrièmement, le contexte de Boko Haram semble avoir constitué pour des hommes avides de positionnement de créer tout au brouhaha dans tous les créneaux de l’espace public. Et du coup, on les a vus défiler sur les plateaux de radio et des télévisions, ces spécialistes de tous bords, tant le Cameroun en a ces derniers temps. L’impression que l’on a, ce que beaucoup de Camerounais sont devenus des hyper spécialistes aujourd’hui, dans un contexte où les télévisions offrent leurs plateaux à n’importe qui, pour venir dire du n’importe quoi, en fin de compte. Malheureusement, nous sommes encore restés sur notre soif, car personne n’a jusque-là pu édifier pertinemment l’opinion publique sur ce phénomène si obscur. La démonstration la plus pertinente du phénomène et les propositions les plus efficaces pouvant d’un coup l’enrayer restent encore attendues. Si ces soi-disant savants et connaisseurs de tout pouvaient en formuler, l’Etat pourrait les utiliser pour son armée et enrayer en un temps record cette guerre asymétrique aux conséquences graves. Pour ce qui concerne les télévisons et la presse, la leçon qu’elles devraient tirer de ce contexte difficile, c’est d’être autant que faire se peut sélectives en matière des débats sur des questions sensibles. Certaines digressions enregistrées autour de l’analyse du phénomène de Boko Haram ne sont dignes d’être faites sur des chaines de télévision ou des colonnes des journaux qui se respectent. C’est le lieu de tirer de saluer le rôle qu’a joué jusque-là le journal L’Œil du Sahel en matière de communication professionnelle sur ce phénomène. S’il est évident que l’être humain est très doué, surtout les Camerounais, mais tout le monde ne saurait être spécialiste de tout, comme c’est le cas sur l’espace médiatique camerounais depuis peu.
Pour terminer, je tire un coup de chapeau aux Camerounais qui, depuis quelques mois, ont fini par comprendre la vraie nature de Boko Haram. On s’est finalement rendu compte qu’il ne s’agissait nullement d’une rébellion nordiste. De toutes parts, les gens ont organisé des marches de soutien, mobilisé des moyens financiers, matériels, de la nourriture, pour soutenir les forces de défense et de sécurité et les populations sinistrées. Voilà des élans de patriotisme qui méritent d’être salués à leur juste valeur. Aussi, est-il grand temps qu’on cesse d’ériger des barrières, de développer des clichés, des préjugés à l’intérieur de notre pays qui doit demeurer un et indivisible. Le nordiste, l’anglophone, l’originaire du Sud, de l’Est, de l’Ouest et du Littoral font partie intégrante de la nation camerounaise qui n’est pas l’apanage d’un groupe ou d’une région. En principe, à chaque fois que nous serions en train de convoquer l’ethnie, la région, l’appartenance religieuse pour poser un acte dans ce pays, nous serions en train de le faire régresser un tout petit peu. Ce n’est qu’en acceptant définitivement cette vérité, en enterrant le tribalisme, le sectarisme, le régionalisme et les irrédentismes destructeurs qui portent un coup dur au processus de développement du Cameroun, que nous parviendrons à bâtir une véritable nation et une société démocratique. Il est aussi grand temps que les uns et les autres aillent non pas seulement à l’école de l’histoire et de la géographie de leur pays, mais aussi et surtout de le visiter dans ses profondeurs, afin de relativiser bien des clichés, des préjugés. A chaque fois que certaines personnes au nom de leurs positions au sein de l’Etat, d’avec le pouvoir ou au sein des instances politiques, de leurs régions ou groupes ethniques, se sentiront plus importantes, plus camerounaises que d’autres, plus intelligentes, plus à même d’occuper toutes seules, telles ou telles responsabilités au sein de l’administration de notre pays, ils seront en train de vouloir entraîner le pays vers les abimes. Il serait sage d’être très vigilants, surtout en ces moments où le Cameroun traverse une phase très délicate de son histoire. Ce pays est le berceau de nos ancêtres, comme le dit bien notre Hymne National qui va plus loin en exhortant ses enfants du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest à être ensemble, à s’aimer et à aimer leur chère patrie. Qu’il me soit permis de refermer cette réflexion à toutes fins utiles avec la belle citation de Paul Henri Dietrich qui, en 1776, disait à propos du patriotisme ce qui suit : « Le patriotisme véritable ne peut se trouver que dans les pays où les citoyens libres, et gouvernés par des lois équitables, se trouvent heureux, sont bien unis, cherchent à mériter l’estime et l’affection de leurs concitoyens ».
 


[1]Le numéro 688 du bi-hebdomadaire régional d’informations du Nord-Cameroun  L’Œil du Sahel dans sa parution du 23 mars 2015, titrait en grande ligne : « GRAND-NORD. LES GRANDES INIMITIES DANS LE RDPC ». Prochainement, il serait peut-être intéressant que ce journal consacre, après investigations, un numéro sur les batailles destructrices et honteuses que se livrent des intellectuels du Nord-Cameroun au sein de certaines universités.
 
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Assemblée générale de CODEBOL (Comité de Développement de la Région de Bolgui: Kakou, Bouza, Piaga et Lazoua) à Kakou en 2006.



La région de Kakou enregistre
beaucoup de décès:

Les victimes les plus vulnérables sont des enfants et des personnes âgées. Un autre cas le plus alarmant et regrettable, c’est l’accouchement difficile chez les femmes; une femme sur cinq meurt pendant ou après un accouchement difficile. Il faut réduire la mortalité infantile dans la région de Kakou et assurer la santé des femmes de la gestation jusqu’à l’accouchement ;

Objectif spécifique du
centre de santé à Kakou:


1). Permettre aux villageois de la région de Kakou d’accéder facilement aux soins médicaux ; 2). Combattre les maladies endémiques et chroniques dans la région: le paludisme, la bilharziose, les maladies du foie, les vers intestinaux ; 3). Participer à l’amélioration de l’espérance de vie dans la région de Kakou.

Voir le projet ici ...
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Scolarisation de la Jeune Fille
 
Participez à la sensibilisation des populations de la région du Lac KAKOU (Province du Nord Cameroun) sur la scolarisation de la jeune fille. La situation est prise en main par les comités de Développement des villages dont: CODEBOL, CODEKA et CODELABI.


Assemblée des jeunes gens à Bissoli en 2006, encourageant le scolarisation des jeunes Mambay. Cette Assemblée fut l'oeuvre acharnée des Etudiants et Elèves Mambay regroupés sous le nom d'une association culturelle appelée NASOUZI.



Assemblée générale de CODEKA (Comité de Développement de Kakala, dont le Président est M. Moussa Ousman Tao) en 2006 à Kakala. Beaucoup d'invités dont M. Le Sous-Préfet de Guider et M. Harouna Nyako l'Honorable Député-Maire de Guider. M. Harouna Nyako posa aux populations de la région de Kakala, la question de savoir "POURQUOI LES MAMBAYS ONT-ILS ABANDONNE LEURS DANSES TRADITIONNELLES, QUI ETAIENT POURTANT TRES BONNES". Il les exhorta en suite à restaurer leurs cultures. Il ajouta: "C'est les traditions qui constituent l'histoire d'un peuple. Avant les Mambay et les Guidar de Lam representaient culurellement notre Département de Mayo-Louti, lors des grandes réception. Mainentenant il n'ya que les populations de Lam qui nous donnent fierté! Où sont restés les Mambays?"



Assemblée Générale de CODEBOL à Kakou en 2006: la scolarisation des jeunes gens était à l'ordre du jour. Le Président de CODEBOL M. Halidou Djeilani exhorta les populations de la région de Bolgui et les autorités administratives de l'Arrondissement de Bibémi à lutter contre la sous-scolarisation des jeunes Mambay. Il plaida aussi en faveur d'une création d'un centre d'Etat Civil à Kakou, ce qui faciliterait l'établissement des actes de naissances aux enfants.


En premier plan de G. à D.: M. Halidou Djeilani, M. Oumarou Denis, l'Adjoint D'Arrondissement de Bibémi.
Vive la culture Mambay
 
La culture Mambay doit survivre: Restauration, Valorisation, Développement et Préservation. La culture est la première richesse que nous ont léguée nos parents.


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